APA – Douala (Cameroun) 2013-06-24 17:16:00 - Plusieurs camionneurs camerounais ont suspendu leurs activités en Centrafrique pour des raisons d’insécurité, une suspension qui ne sera levée que lorsque « toutes les conditions de sécurité seront réunies », a appris APA, lundi, de sources syndicales.
La première conséquence de cette décision serait « la famine grandissante » en Centrafrique, une situation qui conforte la position des organisations humanitaires qui font état de plus de 500 mille personnes menacées par la famine.
Plus d'un mois après l'assassinat d'un camionneur par des « éléments incontrôlés de la Séléka », du nom de la rébellion qui a pris le pouvoir en mars dernier à Bangui, plusieurs d'entre eux redoutent toujours de desservir la Centrafrique.
« Nous avons pris cette décision pour des raisons de force majeure, puisque notre sécurité n'est plus assurée une fois qu'on traverse la frontière du Cameroun, et qu'on entre en territoire centrafricain », se désolent-ils.
Malgré des assurances des autorités centrafricaines, « la situation ne s'est pas améliorée », car « on a même le sentiment que l'arnaque a pris des proportions inquiétantes ».
La décision des camionneurs traduit dans l'ensemble le courroux des autorités camerounaises qui notent une résurgence de l'insécurité dans les villes frontalières, et qui peuvent expliquer l'absence d'une invitation officielle du président Paul Biya au chef de l'Etat de la transition Michel Djotodjia au sommet sur la sécurité et la sureté dans le Golfe de Guinée.
En dehors « d'un gros risque d'être tué », des camionneurs dénoncent « une arnaque à ciel ouvert » des forces de l'ordre centrafricain, « certains poussant l'incurie de nous exiger de ramener les vivres frais du Cameroun au prochain voyage », se plaignent-ils.
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