La SELEKA vient à peine de prendre les rennes de ce pays et ne laissera pas le temps aux centrafricains pour leur montrer de quel bois elle se chauffe.
Après avoir saccagé les édifices publics et religieux qui ne cadrent pas avec leur plan de transformation islamique de ce pays, après avoir violé les femmes et les filles pour faire courber l'échine aux hommes, après avoir rempli le gouvernement de ministres à tendance musulmane, après avoir épinglé de grades militaires élevés les poitrines de certains rebelles de la même assonance, la SELEKA et son chef autoproclamé s'orientent maintenant dans la chasse aux sorcières.
Il va leur falloir étêter les centrafricains sinon procéder au lavage de leur cerveau pour les faire passer dans leur moule.
Toi centrafricain, obéis sans broncher aux commandements de la SELEKA.
Toi centrafricain, courbe l'échine devant un enturbanné SELEKA et respecte les
commandements de sa religion.
Toi centrafricain, ferme les yeux devant les supplices de ton frère qu'on égorge ou qu'on émascule, sans verser la moindre larme.
Toi centrafricain, regarde les yeux écarquillés et sans mot dire, ta sœur, ta tante, ta mère, ta fille qu'on viole sauvagement, sans faire cas de ses complaintes car le CENTRAFRIQUE n'est plus à toi ; il est désormais le sucre de la SELEKA.
On te promet un, deux ou trois mois de salaire pour te faire oublier toutes ces exactions, on promet de réparer les ponts cassés dans ta ville de BANGUI pour te donner l'illusion qu'elle va devenir une ville coquette avec la SELEKA et sa dictature.
Vas-tu continuer à mordre à ces genres d'appâts empoisonnés ?
Où sont passés tes vrais droits ? Les ignores-tu ou fais-tu semblant de ne rien y comprendre ?
Le de ton tribalisme, de ton manque de solidarité, de ta cécité face à la réalité des choses, de ton esprit partisan aveugle qui te fait applaudir le bourreau de tes parents?
Comment peut-on être quatre millions et ne pas penser un seul instant qu'on ne peut pas laisser une horde de buffles sauvages détruire tous les champs, sans pousser les cris qui les mettraient à la déroute ?
Aujourd'hui c'est un chasseur d'images qui est en train de subir des interrogations "certainement amicalement douloureuses" à cause de sa volonté de faire savoir les choses à ceux qui les ignorent. A cause de ce désir de partager avec ses frères, il est en train de passer de très mauvais quarts d'heure. Va-t-on laisser la SELEKA et ses bull-dogs, continuer à arracher de leurs crocs la chair des centrafricains ?
A un moment où les hommes politiques de ce pays ont totalement baissé les bras pour ne rien dire face aux exactions de la SELEKA, il convient de se montrer solidaires dans l'instinct de survie et d’entraide, de ne pas perdre toute lucidité pour trouver la parade et mettre un terme à toute cette série de comportements barbares,
d'incompréhensions et d'intolérances inimaginables.
Face à cet acte inacceptable que constitue la mise aux arrêts de quelqu'un qui ne fait qu'informer à travers des images soumises à l'appréciation de tout un chacun, et parce qu'il ne fait aucun commentaire de ces images, nous demandons, si l'information est vraie, la mise en liberté totale du frère SEREFIO.
Le CENTRAFRIQUE a encore une institution judiciaire capable de régler ce genre d'affaire.
Adolphe PAKOUA