RFI samedi 04 mai 2013 à 09:15
Les Etats d'Afrique centrale étaient encore au chevet de la Centrafrique, ce vendredi 3 mai. Au terme d'un sommet auquel a participé le président sud-africain Jacob Zuma, ils ont plaidé pour la création d'un fonds spécial pour permettre le « financement de la préparation et le déroulement des opérations électorales » prévues après la période de transition de 18 mois. L'arrivée de renforts pour la Fomac, la Force des Etats d'Afrique centrale, dont le quadruplement a été annoncé à Ndjamena le mois dernier, est prévue pour la fin mai.
Pour un tour de force, c’en est un. Les autorités de transition poussent d’ailleurs un ouf de soulagement : la feuille de route d’Etat et de la transition, qu’exigeait la communauté internationale et qu’a présentée Nicolas Tiangaye, a été validée.
Mieux, il y a eu plus que des promesses d’argent. Un fonds spécial a été mis en place, et, cerise sur le gâteau, il est déjà alimenté à hauteur de cinq milliards de francs CFA par Brazzaville, qui en devient ainsi le premier contributeur. Et d’autres pays ont immédiatement suivi : République démocratique du Congo, Tchad et Gabon.
« Cela n’a rien d’une conférence de donateurs », confie un diplomate, qui se réjouit que ce soient les pays de la sous-région qui les premiers, alimentent ce fonds. Mais le document intitulé « Appel de Brazzaville », invite également les autres pays africains ainsi que les partenaires internationaux, à apporter leur contribution généreuse.
Autre défi : la sécurité. Les 2 000 hommes promis pour appuyer la Fomac seront déployés avant la fin de ce mois à Bangui et resteront les dix-huit mois de la transition. Coût de l’opération : 47 milliards de francs CFA qui restent à trouver.
Centrafrique : sommet extraordinaire de la CEEAC
BRAZZAVILLE (APS) vendredi 3 mai 2013 12 : 12 - Un sommet extraordinaire sur la crise en Centrafrique, tenu depuis jeudi à Brazzaville par les pays d’Afrique centrale, se poursuivait vendredi dans l’espoir de trouver des solutions pour le pays où le nouveau pouvoir peine à rétablir la sécurité.
Le président congolais Denis Sassou Nguesso - médiateur de la crise- préside cette première réunion régionale de suivi (de deux jours), qui se déroule dans l’enceinte du ministère des Affaires étrangères, selon la télévision congolaise.
Les ministres des Affaires étrangères du Tchad, du Gabon, du Rwanda et le ministre de l’Intérieur de la République démocratique du Congo avaient auparavant annoncé leur participation.
Réunis depuis jeudi, seul deux chefs d’Etat assistent aux discussions, M. Nguesso, et son homologue sud-africain Jacob Zuma, alors que les autres pays de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC) ont dépêché des ministres pour cette réunion de suivi du sommet de N’Djamena du 18 avril dernier.
Aucun ordre du jour des réunions n’a été dévoilé. Cependant, lorsque le principe de la réunion de suivi avait été décidé le 18 avril - au cours d’un sommet des présidents d’Afrique centrale dans la capitale du Tchad - il était question, sans plus de précision, d’aider la transition.
Le Premier ministre centrafricain Nicolas Tiangaye explique ne pas être venu à Brazzaville pour faire des demandes spécifiques. Une mission de l’Union africaine et de la CEEAC, est à Bangui pour évaluer l’ensemble des besoins, mais pour mettre en oeuvre un plan commun conçu avec tous les partenaires étrangers.
Pour rétablir la sécurité, la priorité numéro 1, les autorités centrafricaines comptent sur un renforcement en urgence de la force d’Afrique centrale, la Fomac.
Le principe d’un passage des effectifs à 2 000 hommes a été acté à Ndjamena, mais reste à déterminer leur mandat, le poids de chaque contingent, le coût de cette nouvelle mission et trouver des financiers.