BANGUI Mardi 23 avril 2013 | 19:54 UTC (Xinhua) - Au moins 20 personnes ont été tuées et plus de 480 maisons incendiées lundi dans la sous- préfecture de Mbrés appartenant à la préfecture de Nana-Gribizi au centre-nord de la République centrafricaine (RCA), un acte attribué aux ex-rebelles de la Séléka, rapportent mardi des sources indépendantes à Bangui, des informations cependant non confirmées par le nouveau pouvoir.
Ces incidents survenus dans la nuit entre dimanche soir à 16h00 locales (15h GMT) et lundi matin à 4h00 (3h GMT) font suite à une « opération punitive » d'éléments de l'ex-coalition rebelle qui tiennent aujourd'hui le pouvoir à Bangui après la chute du régime de François Bozizé le 24 mars, décrivent ces sources citées par la radio Ndékéluka, une radio indépendante dans la capitale centrafricaine.
Jusqu'ici, les mobiles de cet acte restent inconnus. Sous le choc, la population ne sait à quel saint se vouer, aucune réaction n'ayant été enregistrée de la part des nouvelles autorités. Souffrant depuis « quatre ou cinq jours », le ministre d'Etat en charge de la Communication, Christophe Gazam Betty, joint au téléphone mardi par Xinhua à Bangui, affirme « ne pas avoir d'éléments dessus ».
Il avoue tout de même qu'« il y a quelques jours, on me parlait d'un village incendié à Kaga-Bandoro ». Des propos suffisants à rendre compte de la situation de chaos et d'insécurité que connaît à l'heure actuelle la RCA et imputable pour bien des cas aux-rebelles de la Séléka.
Dans un entretien récent à Xinhua, Gazam Betty avait d'ailleurs reconnu que des éléments de l'ex-rébellion qui a porté son leader Michel Djotodia au pouvoir sont bel et bien coupables de pillages et de tueries dans la capitale et dans d'autres villes centrafricaines. Il avait pourtant annoncé à l'occasion un début de cantonnement de ces troupes, afin de mettre un terme à la circulation des armes.
A deux reprises la semaine dernière, des heurts entre des combattants de la Séléka et des milices jugées proches de l'ex- régime à Bangui avaient respectivement causé plus de 20 morts. Pour l'heure, un calme apparent est annoncé dans cette ville.
Centrafrique : La scolarité des enfants est perturbée par le conflit
NEW YORK Mercredi 24 avril 2013 | 02:28 UTC (Xinhua) - Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (Unicef) a mis en garde, mardi, contre l'aggravation de la situation en République centrafricaine, où la scolarité des enfants est gravement perturbée par le conflit.
Parmi les obstacles majeurs à la réouverture des écoles, figure l'exode de nombreux enseignants, qui ont fui les violences et n'ont pas encore pris le chemin du retour. En outre, l'insécurité empêche la distribution de fournitures scolaires.
Le représentant de l'Unicef en Centrafrique, Souleymane Diabaté, a invité les nouvelles autorités de Bangui à "accorder une priorité à la protection des enfants et aux investissements dans le système éducatif afin de respecter leur droit à l'éducation et redonner espoir à toute une génération d'enfants".
Plus d'un million d'enfants ne sont pas scolarisés dans ce pays et au moins 250.000 élèves et 30.000 lycéens risquent de perdre toute l'année scolaire si les écoles ne rouvrent pas leurs portes dans les semaines à venir, selon l'Unicef.
L'Unicef a fait remarquer que le système éducatif dans le pays était déjà "très faible" avant la crise, avec un taux d'alphabétisation de 27,4% pour les filles et de 51,1% pour les garçons. Près de 65% des enseignants sont des parents volontaires sans formation qualifiante