Bangui, 24 avril 2013 (RJDH) – Un conducteur de taxi-moto a été tué le mardi 23 avril, par des éléments de la Séléka, constitué en police militaire, au quartier Combattant dans le 8èmearrondissement de Bangui. Celui-ci a été réquisitionné par deux éléments de la Séléka qui allaient commettre un acte de braquage.
D’après les faits relatés par le délégué des conducteurs de taxi-moto de cette localité, la victime remorquait deux éléments de la Séléka qui allaient faire un braquage. Alertée, l’unité de la police militaire les a poursuivis. Les meneurs de l’acte ont réussi à s’échapper et le conducteur a quant à lui, reçu des balles devant son refus de s’arrêter sur instruction de la police militaire.
Le corps de la victime a été ramené au domicile familial au quartier Damala par la Croix-Rouge centrafricaine pour être inhumé ce mercredi 24 avril. Une situation qui a poussé les jeunes de la localité de Damala qui se sont organisé pour riposter contre les exactions des éléments de la Séléka.
Ces jeunes munis de machettes et autres armes blanches, ont fait irruption mardi 23 avril, aux environs de 20 heures à la base de l’OCRB de la localité, dans le but de saccager les locaux de ladite institution et gardé par les éléments de la Séléka, protestant ainsi, contre les exactions des rebelles.
La tension s’est apaisée ce mercredi 24 avril grâce à l’intervention du chef du groupe et de quartier qui ont essayé d’amener ces jeunes à la raison.
BANGUI : 1172 CAS DE PALUDISME ENREGISTRÉS EN 3 MOIS AU CENTRE DE SANTÉ DE MALIMAKA
Bangui, 24 avril 2013 (RJDH) – Le centre de santé de Malimaka dans le 5ème arrondissement de Bangui a enregistré plus de 1000 cas de paludisme entre le mois de janvier à mars dernier. Une situation liée à l’insécurité qui a fait plusieurs déplacés et que certaines personnes ont passé la nuit exposées aux piqûres des moustiques, a fait observer Etienne Godénaha, major et spécialiste de suivi des surveillances épidémiologiques du centre de santé de Malimaka.
« Nous avons enregistré 1172 cas de paludisme chez les enfants de moins de cinq ans. Ce chiffre est considérable, car il concerne les mois allant de janvier à mars », a fait savoir Etienne Godénaha.
Le spécialiste a souligné que ce taux est en hausse parce qu’il y’a des déplacés internes, des provinces vers la capitale. « Ceux qui ont quitté leur domicile pour se trouver ailleurs pour échapper aux exactions des rebelles de la Séléka ont passé la nuit dans la brousse, d’autres ont dormi sans moustiquaires dans des conditions déplorables», a-t-il indiqué.
La même source craint que cette situation s’empire car « il ne reste que deux boites d’anti paludisme au centre de santé de Malimaka, ce qui n’est pas suffisant pour répondre aux besoins de toutes les victimes, voire la situation actuelle dans laquelle le pays est confronté ».
BANGUI : LA SÉLÉKA TERRORISE TOUJOURS LA POPULATION À L’INTÉRIEUR DU PAYS
Bangui, 24 avril 2013 (RJDH) – Les populations des villes de Yaloké, de Bayanga (Sud) et de Rafaï (Sud-est), se plaint toujours des exactions commises par des éléments de la Séléka et des braconniers venus de Soudan. Plusieurs cas de pillage ont été également signalés dans ces localités.
D’après un habitant de la ville de Yaloké joint ce matin par le RJDH, ces braconniers qui ont affirmé avoir appartenu à la coalition Séléka sont basés dans cette localité depuis le 24 mars et commettent des exactions.
« Le maire de la commune de Guézelie qui a été enlevé par ces derniers a été libéré le mardi 23 avril, après avoir remis une somme d’un millions de franc CFA à ces ravisseurs. Ces hommes armés ont pillé le centre de santé privé évangélique de la ville, érigé des barrières et exigé aux passants de payer une somme forfaitaire avant de traverser », a-t-il témoigné.
Pendant ce temps, deux jeunes hommes de la ville de Rafai fuyant les exactions des éléments de la Séléka ont témoigné que ces hommes armés qui voulaient se rendre à Obo ont été interceptés par les forces ougandaises au village de Démbia, situé à 80 Kilomètres de la ville de Zémio.
A Bayanga (sud-ouest), le personnel du projet WWF a fui cette ville pour trouver refuge à Libongo, une ville camerounaise, située à 37 kilomètres à la frontière avec la RCA à cause de l’insécurité.
Cinq éléphants ont été abattus le lundi 22 avril au village de SCED à 85 kilomètres de la ville de Bayanga, par des Braconniers soudanais. Selon la population, ces braconniers se revendiquent de la coalition Séléka.
« Depuis un certain temps, la localité de Bayanga est devenue le passage des éléments de la Séléka. Le samedi 21 avril, la population a commencé à quitter la ville pour trouver refuge dans la forêt. La ville est complètement pillé par ces hommes » a témoigné un habitant de cette ville.