03.08.12 à 17h51 Reuters - Le ministère de la Défense centrafricain a accusé ce vendredi l'opposition d'être derrière des manifestations qui ont mené à des affrontements violents jeudi entre jeunes et forces de l'ordre à Bangui, la capitale centrafricaine. Des jeunes ont protesté jeudi en bloquant les principales artères de la ville, mettant le feu à des barricades. Des coups de feu ont éclaté alors que les forces de sécurité tentaient de disperser le rassemblement.
Des manifestants ont vandalisé des monuments à la gloire du président François Bozizé et ont pénétré dans l'enceinte d'une prison, libérant des centaines de détenus. Quinze manifestants et trois gendarmes ont été blessés au cours des affrontements qui ont suivi.
Falsification des résultats
«Nous savons que ces jeunes ont été manipulés par des politiciens, mais l'opposition devrait comprendre que ces actes les déshonorent, eux ainsi que notre jeunesse», a déclaré le ministre de la Défense et fils du président, Jean-Francis Bozizé, sur les ondes de la radio d'État.
François Bozizé a pris le pouvoir par un coup d'État en 2003 et a remporté les élections en 2005. Il a été réélu en janvier, à la suite d'un vote contesté par l'opposition. Les manifestations ont éclaté après l'annonce à la radio de la liste des 600 futurs gendarmes sélectionnés parmi quelque 5.000 candidats. Les manifestants accusent le gouvernement d'avoir falsifié les résultats afin de favoriser l'ethnie Gbaya du président Bozizé.
«Le camp Bozizé doit comprendre que le temps de ses méthodes diaboliques où des candidats échouaient parce qu'ils n'appartenaient pas à son ethnie ou à son parti est révolu», a déclaré à Reuters un manifestant, qui a ajouté : «Nous sommes tous Centrafricains.»
NDLR : C’est trop facile. Il ne faut pas que le rejeton Bozizé lance pour rien des accusations en l’air mais désigne lesquels « hommes politiques » ont manipulé les jeunes. En matière de manipulation des jeunes oisifs pour les mettre dans la rue ou leur faire faire des marches, Bozizé et le KNK sont champions. Malheureusement pour eux, le vent a tourné et ce sont ces mêmes jeunes, notamment ceux de Boy-Rabe, qui se retournent aujourd’hui contre le régime, et particulièrement Bozizé père dont ils ont arraché et dit-on, enterré le buste du Jardin du Cinquantenaire. Etre encore au pouvoir et voir son buste déjà déboulonné, c’est une première mondiale. Bozizé et son fils doivent faire leur introspection et méditer sérieusement cet affront au lieu d’accuser les hommes politiques ou l’opposition qui n’ont rien à voir avec ce qui s’est passé le 2 août à Bangui.