Bangui, 27 août (C.A.P) - Selon des informations de sources dignes de foi, Bozizé a signé deux dits « muets », c’est-à-dire non diffusés sur les antennes de Radio Centrafrique, aux termes desquels Fidèle NGOUANDJIKA est relevé de ses fonctions de porte-parole du gouvernement et levant ses immunités de ministre pour qu’il se tienne à la disposition de la justice. C’est la conclusion à laquelle est arrivé Bozizé après la lecture du pré-rapport de l’audit sur sa gestion des télécommunications qui a débouché sur une enquête judiciaire.
Toujours d’après nos informations émanant d’une source qui a pu jeter un coup d’œil sur le rapport, le montant des détournements donnerait le tournis et aussi bien pour Fidèle NGOUANDJIKA, devenu entre-temps un vendeur super grossiste des pagnes super wax dans Bangui, que pour son successeur immédiat à la tête du département des télécommunications et non moins membre du « gang du Darfour », la semaine qui commence va sans doute être décisive.
Un incident assez cocasse donne la mesure du psychodrame qui se joue actuellement. Selon nos informations en effet, l’audition judiciaire de Thierry MALEYOMBO doit se dérouler à son domicile étant donné qu’il est une personnalité. Mais lorsque les gendarmes de la Section Recherche et Investigation (SRI) se sont pointés il y a quelques jours chez l’ancien ministre, celui-ci a cru qu’ils venaient l’arrêter et s’était tout simplement planqué quelque part dans sa maison et avait téléphoné à Francis BOZIZE lequel s’assurera auprès du responsable de la SRI qui va lui expliquer que c’était simplement pour interroger MALEYOMBO que les gendarmes se sont rendus à son domicile.