Centrafrique : Le ministère de la justice réceptionne un lot d’équipements de la communauté internationale
Afrique Hebdo sam, 07/30/2011 - 12:46 par toma
Ce lot d’équipements est composé de 4 véhicules 4x4, 10 motos cross 125, des mallettes dactyloscopiques, 9 photocopieuses multifonctions et de 3500 exemplaires du code pénal et de procédure pénale, destinés aux Tribunaux de Première Instance et des Commissariats de police de Kaga-Bandoro, Sibut, Bozoum, Bossangoa, et les Tribunaux de Grande Instance de Paoua, de Batangafo et de Bocaranga, ainsi qu’au ministère de la Justice, à la Direction Générale de la Gendarmerie et la Direction Générale de la Police Judiciaire.
« Ces équipements permettront la mise en application concrète des connaissances acquises en matière de police scientifique et technique, des importantes innovations contenues dans le Code pénal et de Code de Procédure Pénale, faciliteront le travail des institutions bénéficiaires afin de garantir un meilleur accès à la justice, à la protection et à la sécurité des citoyens et des personnes vulnérables, les femmes et les enfants », a indiqué Anne Marie Cluckers, Représentant du PNUD.
La représentante résidente par intérim du PNUD a réitéré la disponibilité et l’engagement de son institution à appuyer la promotion de la bonne gouvernance et l’Etat de droit, en partenariat avec l’ensemble du Système des Nations Unies et les autres partenaires techniques et financiers de la République Centrafricaine.
La Représentante Spéciale du Secrétaire Général de l’ONU en Centrafrique, Margueritte Vogt a pour sa part relevé que les Nations Unies croient fermement qu’il n’est possible de consolider la paix dans la période qui suit la fin d’un conflit et de la préserver durablement, que si la population est assurée d’avoir accès à la justice à travers une administration de la justice efficace.
Le ministre de la Justice Firmin Féïndiro a loué l’engagement de la Communauté Internationale aux côtés du gouvernement centrafricain durant tout le processus qui permet aujourd’hui aux populations de « jouir des dividendes liées au retour à la normale ».
Il a promis de faire une répartition équitable du matériel ainsi que des exemplaires de Code Pénal et des Codes de Procédure Pénale dans tous les services impliqués dans le système judicaire afin de leur permettre de bien travailler.
Il convient de noter que la remise de ce don s’inscrit dans le cadre du projet d’appui à l’Etat de Droit en République Centrafricaine (PRED) piloté par le PNUD.
NDLR : L’appui à l’Etat de droit c’est bien mais aider les populations, surtout les femmes et les jeunes des régions longtemps affectées et sinistrées par les rébellions serait encore mieux. Très rapidement ces motos et véhicules seront cassés et on ne sera même pas fichu de les maintenir en état de fonctionner s’ils ne sont pas purement et simplement détournés de leur usage dédié.
Reconduction de la grève à l’Université de Bangui
Radio Ndéké Luka Samedi, 30 Juillet 2011 12:59
Les Enseignants du Supérieur reconduisent leur grève pour 8 jours à l’Université de Bangui. La décision est tombée ce 30 juillet à l’issue de leur Assemblée Générale tenue à l’Université de Bangui.
L’Assemblée générale devait évaluer la 1ère partie de la grève d’avertissement observée trois jours durant par ces Enseignants, mais qui n’ont eu gain de cause. Les grévistes revendiquent la mise en application de leur Statut particulier qui devrait améliorer leur grille salariale, signée par le président de la République depuis 2006.
Au cours de leurs différentes interventions, ces enseignants du supérieur ont décrié le manque d’une suite favorable aux 3 jours de grève qu’ils ont observé. Cette rencontre était également pour le bureau du Syndicat des enseignants du supérieur (SYNAES) de faire le compte rendu de la rencontre avec le ministre de la fonction publique à la base.
Selon Docteur Zéphyrin Mogba sociologue environnementaliste et l’un des enseignants, « la grève a été suivie à 100% dans toute l’Université et les établissements annexes de l’Université de Bangui ».
Zéphyrin Mogba ajoute que « cette grève pourrait arriver à une grève illimitée, voir une année blanche à l’Université de Bangui, si le gouvernement ne réagit pas à notre faveur. Nous prenons le gouvernement responsable de tout ce qui doit découler de cette grève ».
La grève commence le lundi 1er pour s’achever au mercredi 10 août. Un autre rendez-vous est fixé pour le 10 Aout prochain, pour l’évaluation de la présente grève et la décision des prochaines actions à mener. Les grèves à l’Université de Bangui ont démarré le 23 juillet dernier après un préavis de 8 jours lancé par les enseignants.
Déroulement normal du DDR, selon le ministre en charge du programme
Radio Ndéké Luka Samedi, 30 Juillet 2011 13:04
Dans une interview exclusive accordée ce 29 juillet 2011 à Radio Ndeke Luka, le Ministre en charge du programme de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR) des ex-Combattants, le Général Xavier Sylvestre Yangongo affirme que « le programme dans les zones touchées par les crises militaro-politiques fait son bonhomme de chemin ».
Lancées il y a trois semaines dans la Sous-préfecture de Bocaranga dans l’Ouham-Péndé, les opérations de ramassage des armes entre les mains des ex-combattants se poursuivent dans le rang des éléments de l’APRD (Armée populaire pour la restauration de la démocratie) de Jean Jacques Démafouth.
Le Général Xavier Sylvestre Yangongo a par ailleurs déclaré qu’après la région de l’Ouham Péndé au nord-ouest du pays, la mission mettra le cap du Désarmement dans le Nord- Est. Il demande de ce fait au patron de la rébellion de l'Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement (UFDR), Baba Ladé, de revenir à de meilleurs sentiments pour la réussite de la mission dans cette région, une allusion à la récente prise de la ville de Sam Ouandja par ces éléments pourtant signataire de l’accord de paix avec le régime de Bangui.
Pendant une mission d’évaluation du DDR, de l’Organisation des Nations Unies effectuée le 17 juillet dernier en Centrafrique, les membres de cette mission, à l’issue d’un tête-à-tête avec le ministre Yangongo a noté des performances dans le programme mais est d’avis que des efforts restent encore à fournir. Ainsi, le Bureau Intégré des Nations Unies pour la Consolidation de la Paix en Centrafrique (BINUCA), a alors promis de « répondre de façon onusienne au souci que rencontre la Centrafrique dans son approche du processus de DDR ».
NDLR : Toujours des annonces et des effets d’annonces.
Bientôt un code de santé publique en Centrafrique
Radio Ndéké Luka Samedi, 30 Juillet 2011 13:02
Les journées de réflexion sur les problèmes du secteur santé en République Centrafricaine ont pris fin le 29 juillet 2011 à l’hémicycle de l’Assemblée Nationale à Bangui. Les acteurs venus de différentes organisations de la société civile ont été identifiés sur les facteurs qui affaiblissent le bon fonctionnement des services de santé en RCA.
Pendant trois jours de réflexion les professionnels de santé, la société civile, sous l’égide du conseil national de la médiation ont identifiés plusieurs facteurs qui affaiblissent la bonne marche des services de santé de la République centrafricaine.
Les problèmes évoqués concernent entre autre : la bonne gouvernance et le leadership, les ressources humaines, la gestion de l’information, le financement du secteur sanitaire, les médicaments, vaccins et technologies, les prestations de service.
A la fin des travaux, les participants ont proposé quelques solutions d’urgence à savoir : l’élaboration et l’adoption d’un code de santé publique, la définition claire d’un profil de carrière par rapport à chaque corps de santé, l’application des sanctions exemplaires à l’endroit des cadres indélicats de santé qui vont en l’encontre des règles du bon fonctionnement du service.
Aussi, un comité conjoint de dix membres constitués de : la société civile, la collectivité, le département de la santé, la finance, l’Université de Bangui, le syndicat des personnels de la santé, le conseil de l’ordre des médecins, l’association des sages-femmes, l’association des infirmiers et infirmières et la fonction publique, a été mis en place et placé sous l’égide du conseil national de la médiation.
L’assise est ouverte le 27 juillet dernier. Elle a réuni un vingtaine de cadres du ministère du ministère de la santé publique et de la société civile.
NDLR : A quoi bon tenir des état-généraux et faire des codes dont tout le monde sait pertinemment qu’ils ne seront jamais appliqués ?