Vendredi, 29 Juin 2012 11:32
Les hommes de Baba Ladé sont loin de sursoir leurs imprévisibles apparitions et réapparitions. Les miliciens du Front Populaire pour le Redressement (FPR) ont de nouveau attaqué des civils dans la Préfecture de la Nana Gribizi ce 28 juin. Les miliciens s’en sont pris à quatre (4) personnes à environ une trentaine kilomètre de la ville de Kaga Bandoro. Les victimes de cette attaque improviste ont été dépêchées à l’hôpital de ladite ville le même jour de l’agression.
Il s’agit précisément d’un homme, de deux (2) femmes et d’un bébé de 9 jours en provenance de la ville de Falazara en moto. A Radio Ndeke Luka (RNL), les victimes hospitalisés ont révélés que les agresseurs armés étaient au nombre de 3. Ayant fait quelques tirs à bout portant sur les voyageurs, le conducteur de la moto et ses 3 passagers se sont retrouvés tous au sol, explique le correspondant de RNL.
Henry Ngoa, infirmier secouriste de l’Hôpital de Kaga Bandoro déclare à RNL que « suite à l’incident, la femme nommée Amina Yalipandé souffre d’une profonde blessure par balle à la jambe gauche et le bébé de 9 jours d’une fracture au fémur gauche ».
Selon les propos obtenus des victimes, les 3 hommes du FPR de Baba Ladé se sont juste contentés de ramasser les 2 sacs contenants les vêtements de leurs victimes, abandonnant la moto à terre et de disparaître. Un passager d’un véhicule en provenance de Sido Tchad, prétextant venir aux secours des victimes, en a profité du traumatisme des victimes pour dérober la moto allongée au sol. Le véhicule transportant le prétendu secouriste a été immobilisé le 28 juin par la Gendarmerie de Bandoro.
Par ailleurs, le correspondant signale que, les victimes qui se trouvent actuellement sur les lits de l’Hôpital de Kaga-Bandoro, n’ont pu recevoir jusqu’à ce 29 juin aucun traitement faute du coût élevé des médicaments nécessitant leurs traitements. Voyant que leur prise en charge pose de sérieux problèmes, les victimes saisissent l’occasion pour appeler à l’aide.
Les hommes du FPR sont, avec leurs exactions, devenus l’une des principales causes d’inquiétudes des populations vivant dans le Nord de la République Centrafricaine. Leurs présences ont été parfois signalées dans l’Ouham ou dans l’Ouham-Péndé et hier dans la Nana Gribizi. Depuis leur première attaque sur des populations civiles, les victimes ne cessent de sonner le cor de détresse à l’endroit du Gouvernement centrafricain qui jusqu’ici, semble insensible à l’appel du peuple.
A quand le ministère de la Défense nationale se décidera de pourchasser ces dangers permanents que sont le FPR et d’autres factions armées basées dans la région nord centrafricaine ?