(N’djamena, 9 juin 2010)
La France salue la signature le 9 juin 2010 à N’Djamena d’une déclaration dans laquelle six pays d’Afrique centrale (Cameroun, Centrafrique, Niger, Nigéria, Soudan et Tchad) s’engagent à lutter contre le recrutement et l’utilisation d’enfants soldats.
La France s’est associée à ce texte qu’elle a signé en tant qu’observateur.
L’adoption de cette déclaration marque l’aboutissement d’une conférence qui s’est tenue à N’Djamena du 7 au 9 juin et qui a associé outre les 6 Etats signataires, plusieurs Etats africains, ainsi que l’Union africaine et les organisations régionales africaines concernées, les représentants des agences compétentes des Nations Unies et en particulier l’UNICEF. Elle constitue une avancée significative pour les Etats africains et l’ensemble des acteurs internationaux et de la société civile impliqués dans la lutte contre ce fléau.
La France souligne l’importance d’une coopération régionale déterminée pour obtenir des résultats significatifs et durables dans la lutte contre l’utilisation d’enfants soldats.
La déclaration met en valeur l’attachement des signataires à l’ensemble des instruments internationaux mis en place pour combattre l’enrôlement et l’utilisation d’enfants soldats. Elle couvre l’ensemble des actions à entreprendre pour favoriser la prévention, la lutte contre l’impunité des responsables et la réinsertion des enfants soldats. Elle prévoit la mise en place d’un comité de suivi, chargé de veiller à la mise en œuvre de ces engagements. Elle souligne en particulier l’importance centrale des Principes et des Engagements de Paris en vue de protéger les enfants contre une utilisation ou un recrutement illégaux par des groupes ou des forces armées, qu’ont souscrits à ce jour 84 Etats.
La France mène depuis 2008 un projet pluriannuel de coopération d’un montant de 2 millions d’Euros visant à améliorer la protection des enfants dans les conflits armés dans la région de l’Afrique des Grands Lacs et de l’Afrique Centrale et de l’Est, dont les objectifs correspondent pleinement aux engagements contenus dans la déclaration de N’djamena.