Sarrebourg : 200 Picards en Centrafrique
http://www.republicain-lorrain.fr 01/03/2013
La situation politique n’est toujours pas stabilisée en Centrafrique, malgré un accord entre la guérilla Séléka, implantée dans le nord du pays, et le gouvernement de François Bozizé.
La mission de protection des ressortissants français, entamée en décembre, se prolonge. Hier matin, 120 soldats du 1er régiment d’infanterie de Sarrebourg (1er RI) se sont envolés de Metz pour la capitale centrafricaine, Bangui. Ils seront rejoints, lundi, par 92 soldats supplémentaires. Les militaires mosellans ont pour mission de protéger les ressortissants français sur les quatre prochains mois. La fragile unité du gouvernement, composé en janvier avec les rebelles, peut laisser resurgir le conflit à tout instant. La Séléka (« alliance » en Sango) avait conquis sept villes par la force en décembre, avançant des motifs d’insurrection peu lisibles, hormis la demande de démission du Président Bozizé, jugé incompétent.
Le lieutenant-colonel Demay, numéro 2 du régiment sarrebourgeois, prend la tête de l’opération baptisée « Boali ». Un soutien à la Force de paix africaine est également envisagé. « Mais en aucun cas une ingérence dans la vie politique du pays », a souligné l’État-major.
H. G.
QG contingent BOALI
Les paras du "8" reviennent à Castres
Source: La Dépêche du midi
Dans le même temps 180 parachutistes du Huit rentrent de Centrafrique après un séjour qui fut riche
en évènement puisque le pays a connu de fortes tensions. Après quatre mois de mission dans la capitale centrafricaine Bangui, les éléments du 8e RPIMa aux ordres du lieutenant-colonel Benoît
Fine, commandant en second du régiment, vont retrouver Castres. Le détachement avait pris pour nom «Boali 31». Son action s'inscrivait dans le cadre de la Mission de consolidation de la paix
(Micopax).
Le mandat des Castrais aura été riche en évènement. Le 26 décembre 2012, l'ambassade France avait
été l'objet de caillassage et d'agression nécessitant le déploiement des éléments de la 1re compagnie du capitaine Ageron sur l'emprise française ainsi que sur de regroupement «17villa».
«L'arrivée de renfort à compter du 27 décembre entraînait une multiplication par 2,5 des effectifs du détachement, rappelle le colonel Fine. Il importait d'être prêts à défendre les
intérêts français et, surtout, à pouvoir évacuer les ressortissants si nécessaire.»
Il précise: «Depuis la situation s'est améliorée et a permis aux sections de la compagnie de reprendre leurs tournées de présence en province.» À la veille du retour «au pays» et plus particulièrement au sein des foyers castrais, le colonel Benoît souligne: «Le personnel du 8e RPIMa aura le sentiment du devoir accompli mais aussi d'avoir vécu un moment fort de l'histoire de la République Centrafricaine. Il y aura un avant et un après «décembre 2012». Chacun repart avec en mémoires des images fortes et variées, violentes et amicales, avec l'espoir que ce pays attachant sorte d'une crise profonde.»
Missions: sécurisation et formation
Dans un contexte qui allait s'avérer difficile pour le détachement Boali 31 du 8e Rpima, la mission
dévolue au dispositif Micopax est de contribuer à la paix et à la stabilité en Centre Afrique : protéger la population, sécuriser le territoire, contribuer au processus de réconciliation
nationale, faciliter le dialogue politique. Par ailleurs, le détachement d'instruction opérationnel du capitaine Gueguen a quant à lui parfait la formation des unités
camerounaises, gabonaises, congolaise et tchadiennes avant leur déploiement dans le pays pour ramener définitivement le calme et la sécurité.