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25 juin 2012 1 25 /06 /juin /2012 16:11

 

 

 

 

Bakouma-sur-carte-google.JPG

 

 

 

Un site d'Areva attaqué et pillé en Centrafrique par des rebelles non identifiés

 

RFI lundi 25 juin 2012

 

Des rebelles non identifiés ont attaqué et pillé, dimanche 24 juin, une partie du site du groupe français de nucléaire civil Areva. Le site se trouve près du gisement d'uranium de Bakouma, à 800 km au sud-est de Bangui. L'attaque a eu lieu en début d'après-midi. Sur place, on compte cinq ressortissants français dont le directeur général à Bangui du groupe Areva, qui effectuait une visite sur le site.

 L'insécurité reste de mise autour du site du groupe français, qui est protégé par une société privée de sécurité et quelques militaires et gendarmes centrafricains. D'après des informations recueillies à Bangui, il y a eu des combats, des tirs nourris hier. Aucun employé n'est touché mais un militaire a été tué. Les assaillants sont entrés dans le camp et ils ont tout pillé : les stocks d'alimentation, le matériel.

 A l'heure qu'il est, le groupe armé reste dans la zone et isole le site. Il pourrait s'agir du FPR d'Abdel Kader Baba Laddé qui a des hommes dans la zone. Mais il s'agirait, plus vraisemblablement selon des sources à Bangui, de rebelles ougandais de la LRA présents en Centrafrique depuis 2008.

 Des renforts de l'armée centrafricaine sont en route. Reste à savoir si les Ougandais, conseillés et soutenus par les Américains, vont arriver sur place ou si la France va utiliser ou non les moyens militaires dont elle dispose dans la région pour exfiltrer le personnel.

 

 

Un site d’Areva attaqué en République centrafricaine

Libération 25 juin 2012 à 14:41 Par THOMAS HOFNUNG

Plus de peur que de mal, semble-t-il. Les cinq expatriés français qui travaillent sur le site d’Areva à Bakouma, en Centrafrique, ont été dépouillés par des rebelles dimanche en fin d'après-midi, sans être pris à partie physiquement, affirme le groupe français. Ce dernier se veut rassurant : «Les assaillants ont pillé les vivres et le matériel informatique avant de quitter les lieux»dit-on au siège de l’entreprise du nucléaire civil. Toutefois, l’attaque de dimanche paraît avoir été très violente : les autorités de Bangui évoquent ainsi un «violent accrochage», ajoutant : «L’ennemi a fait quelques dégâts matériels et s’est retiré en emportant essentiellement des vivres.»

Il est pour le moment difficile d'établir un bilan des combats, cependant, l’on ne déplore aucune victime sur la zone ni parmi le personnel, ni au sein de la population de Bakouma. Mais un bon connaisseur de la région donne une version sensiblement différente :«Tout le monde a déguerpi, les cinq Français se retrouvent isolés, sans rien à manger.» Il ajoute : «Bakouma est à 200 km de la capitale, Bangui, mais dans une zone isolée, à deux jours de route vu l'état du réseau. Il faut s’y rendre en avion.»

Une source diplomatique française a affirmé à l’AFP que les expatriés étaient en contact avec les autorités françaises qui cherchaient «la solution la plus adaptée» pour eux. La France dispose d’un détachement militaire sur l’aéroport de Bangui, en soutien des forces armées centrafricaines (les Faca). Selon une source bien informée, des renforts pourraient être envoyés depuis Libreville (Gabon), où la France dispose d’une base militaire permanente. Le groupe qui a attaqué le site de Bakouma n’a pas été identifié pour l’heure.

Un pays qui vit dans une instabilité chronique

Depuis des années, la Centrafrique vit dans une instabilité chronique, les attaques de mouvements rebelles se succédant les unes aux autres. En outre, les rebelles ougandais de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), tristement célèbres pour leur cruauté, sont actifs sur son territoire. Sur décision du président Barack Obama, les Etats-Unis ont déployé en Centrafrique plusieurs dizaines de commandos des forces spéciales pour traquer la LRA.

Avec 32 000 tonnes estimées à l’heure actuelle, le gisement, situé dans une zone peu sécurisée, est considéré comme non négligeable par Areva, même s’il n'égale pas, par exemple, les 180 000 tonnes de ressources de la mine géante d’Imouraren au Niger. Au grand dam du président centrafricain François Bozizé, Areva envisage toutefois de quitter Bakouma, dont l’exploitation ne serait pas assez rentable. Les cinq expatriés du groupe faisaient de «l’exploration», confie un proche du dossier. L’attaque d’hier «va sans doute renforcer la volonté de l’entreprise de quitter rapidement la Centrafrique», estime cette source.

Source : http://www.liberation.fr/monde/2012/06/25/un-site-d-areva-attaque-par-des-rebelles-en-republique-centrafricaine_828931

 

République centrafricaine : des rebelles ont attaqué un site d'Areva

Le Monde.fr avec AFP | 25.06.2012 à 16h13 • Mis à jour le 25.06.2012 à 16h13

 

Des rebelles non identifiés ont attaqué et pillé dimanche une partie du site du groupe français de nucléairecivil Areva près du gisement d'uranium de Bakouma, dans le sud-est de la République centrafricaine, a-t-on appris lundi 25 juin de sources militaire centrafricaine et diplomatique française.

"Un violent accrochage a mis aux prises hier [dimanche] dans l'après-midi à Bakouma" l'armée centrafricaine et "un groupe d'hommes armés non identifiés dans leur tentative de lancer l'assaut contre le site de la société minière Areva", selon un communiqué de presse militaire lu à la radio nationale.

POSSIBLE ATTAQUE DE LA RÉBELLION TCHADIENNE

Selon les premiers bilans officiels, il n'y a pas eu de morts lors de l'attaque de dimanche, mais un villageois a été tué près du site peu auparavant par les agresseurs. Une source militaire centrafricaine à Bangui ayant requis l'anonymat confirme que l'attaque n'a pas fait de victimes mais souligne que, "quelques heures avant l'accrochage, ces hommes armés ont abattu un villageois à 25 kilomètres de Bakouma. Ils ont pris en otage un notable et un jeune homme qui leur a servi de guide".

Selon cette source, les assaillants "seraient des hommes de la rébellion tchadienne du Front populaire pour le redressement (FPR) du général Baba Laddé". Le FPR, venu du Tchad, sévit en Centrafrique depuis 2008. En janvier, l'armée centrafricaine avait attaqué des positions du FPR dans le nord à près de 400 kilomètres de Bakouma, affirmant avoir "neutralisé" la rébellion. Selon une autre source proche du dossier, les rebelles "ne sont plus sur le site, mais ils sont encore dans la zone de Bakouma. Ils sont chargés [après le pillage] et ils cherchent à recruter des porteurs".

Une source diplomatique française a affirmé que cinq ressortissants français du groupe Areva qui étaient sur le site étaient en contact avec les autorités françaises, qui cherchaient "la solution la plus adaptée" pour eux.

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans Dossiers