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27 août 2010 5 27 /08 /août /2010 00:03

 

 

Elie-Ou-fio.jpg

 

 

 

Monsieur Elie Ouefio qui est à la fois Secrétaire général de la Présidence de la République et Secrétaire général de KNK, parti du Général François Bozizé, vient de rentrer à Bangui après avoir bouclé une tournée de plus d’un mois en province qui l’a conduit successivement dans six (06) préfectures (Lobaye, Sangha-Mbaéré, Mambéré-Kadéï, Nana-Mambéré, Ouham-Péndé et Ombella-Mpoko) sur les seize (16) que compte la Centrafrique. Cette tournée d’une durée exceptionnelle pour un si proche collaborateur du Président de la République, permet de comprendre que ce monsieur a délibérément choisi d’abandonner son poste de Secrétaire général de la présidence au profit de ces fonctions de Secrétaire général du parti présidentiel le KNK.

 

Cette désertion d’Elie Ouefio rappelle le gel abusif qu’il a fait du poste de Préfet de la Mambéré-Kadéï lorsque, exerçant là-bas, il avait été nommé Directeur de Cabinet du Ministre de l’Intérieur puis Ministre de l’Intérieur plus tard. Entre quelques dossiers, il trouvait le temps après un mois ou deux, de faire un tour à Berbérati, chef-lieu de cette préfecture pour continuer à exercer sa fonction de Préfet. Ni le Premier Ministre, ni le Président de la République ne trouvaient rien à redire devant une pareille situation, ce qui en dit long sur leur propre conception de l’administration et qui ne devait pas être très loin de celle M. Ouefio lui-même.

 

Pour cette véritable expédition politicienne, car il s’agit bel et bien d’une campagne électorale avant l’heure du KNK, Elie Ouefio était flanqué d’une escouade d’éléments de la Sécurité Présidentielle, de son parti et s’est attaché les services d’un journaliste admis depuis à faire valoir ses droits à la retraite, M. Jésus Tarcille Bomongo. Tout au long de cette tournée, seules les dépêches et interventions radiodiffusées de ce dernier, parfois en direct dans les principaux bulletins d’information de Radio Centrafrique, informeront des véritables mobiles de ce déplacement. Il rendait ainsi compte des insultes et autres invectives d’Elie Ouefio à l’endroit des opposants, des menaces et mises en garde à l’égard des populations locales qui seraient tentées de porter leur choix sur Martin Ziguélé et du MLPC lors des élections présidentielles et législatives à venir. M. Ouefio emboîte ainsi le pas à son patron, François Bozizé dont l’insulte, la médisance et l’imprécation à l’endroit de ses opposants, constituent l’ossature des discours officiels et autres messages à la nation.

 

Alors que toutes les parties prenantes aux élections viennent de signer un Accord politique relatif au chronogramme des élections, il reste à parapher le code de bonne conduite dont on se demande s’il changera véritablement quelque chose à la nature de ces personnes davantage habituées à manier les insultes qu’à accorder un minimum de considération à leurs compatriotes qu’ils gouvernent et vis-à-vis desquels elles devaient faire preuve de beaucoup de retenue car le risque est qu’à force, les insultés se mettent un jour à leur renvoyer leur balle. Quelle image offriront-ils ainsi de notre pays ? Et le Haut Conseil de la Communication continue à jouer à la muette, à l’aveugle et à la sourde.

 

Le pouvoir en place n’est pas au-dessus des lois qui prescrivent une période bien précise pour la campagne électorale pour chaque élection en RCA. Le risque est grand et la tentation forte pour qu’à l’instar du KNK et de son Secrétaire général Elie Ouefio, le MLPC dont le pouvoir redoute la force de frappe ou d’autres partis politiques de l’opposition d’une manière générale, se mettent également à faire la même chose. Le pays entrerait dès lors avant l’heure dans une période électorale qui pourrait être de tous les dangers et dont personne ne pourrait en avoir le contrôle. Il est donc urgent et impérieux que le Secrétaire général du KNK attende l’ouverture officielle de la campagne électorale pour entreprendre ses tournées d’insultes et de dénigrement des adversaires de son parti. C’est une simple question de respect de la loi et du code de bonne conduite politique.

 

 

 

NDLR : MM. Jésus Tarcille Bomongo, Célestin Moyéké et Albert Ouilibiro Passi sont d’anciens journalistes retraités de Radio Centrafrique qui ont délibérément choisi de se mettre au service du parti KNK à travers des émissions et des chroniques très orientées dont la caractéristique principale est l’insulte et le dénigrement des adversaires politiques du régime en place..

 

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans Politique