

A Bozoum, chef lieu de la préfecture de l’Ouham-Pendé, se tenait la semaine dernière une foire agricole. C’est Youssoufa Mandjo le ministre délégué chargé de l’Elevage qui devait procéder à l’ouverture de la manifestation. Dans son allocution, ce dernier a cru devoir souligner l’absence remarquée du préfet qui aurait délibérément refusé de prendre part à la cérémonie pour n’avoir pas été associé dit-on, aux préparatifs de la foire.
Au second jour de la foire, le dit préfet s’est pointé afin de régler les comptes du ministre qui l’a mis en cause la veille dans son discours d’ouverture. Il s’est donc porté à la hauteur de Youssoufa Mandjo et a commencé à lui administrer des coups de poing lorsque plusieurs témoins se sont interposés pour empêcher le pugilat entre les deux personnalités de se poursuivre plus avant.
Ces derniers temps, un autre ministre du gouvernement Bozizé s’est fait une spécialité, celle de recourir à tout moment au moindre prétexte, à ses biceps. C’est le sieur Aurélien Simplice Zingas, ministre de la jeunesse et des sports. Sa dernière victime en date est Philémon Lakoué, le directeur de cabinet du ministre chargé de la communication à qui il a commencé à asséner des coups de poing avant que le chauffeur de celui-ci ne s’interpose.
Le ministre Zingas qui passe dans le gouvernement pour un rustre, fait zèle au KNK pour compenser son exclusion du RDC et n’avait pas apprécié d’être brutalement privé d’antenne sur radio Centrafrique où il participait à une émission non prévue initialement sur la grille des programmes, au profit du ministre Cyriaque Gonda qui lui, était programmé pour passer en direct à l’antenne depuis Birao où il se trouvait pour les festivités en différé de la fête nationale du 1er décembre.
Il en a voulu à son collègue Cyriaque Gonda à qui il reproche de n’être pas KNK mais chef du PNCN, qui malheureusement pour lui, se trouvait à ce moment à Birao. Il a donc choisi de se venger sur son directeur de cabinet qui était venu à la radio obtenir l’arrêt de l’émission indésirable et qui était encore dans les parages.
C’est un secret de polichinelle que le ministre Aurélien Zingas avait déjà failli en arriver aux mains avec son collègue des finances. Il a aussi refusé une fois de serrer la main au premier ministre Touadéra sous prétexte que celui-ci aurait refusé de traiter favorablement un dossier d’appel de fonds qu’il lui avait soumis pour le tournoi de football de la CEMAC.
On le voit, la confiance règne dans ce gouvernement dont certains ministres n’hésitent pas à recourir à leurs biceps, souvent pour cacher leur incompétence technique ou incapacité intellectuelle. Leur chef Bozizé lui-même, ne fait pas mystère dans ses discours publics de sa haine pour les intellectuels.