RFI mercredi 20 mars 2013
La rébellion avait lancé un ultimatum de 72 heures au président François Bozizé afin que les accords de Libreville soient intégralement appliqués. Ultimatum qui a expiré ce mercredi 20 mars. Le président François Bozizé a promulgué deux décrets en début de soirée, pour tenter de calmer le jeu. Des mesures jugées insuffisantes par la Séléka.
La menace de la rébellion Séléka de reprendre les armes en raison du non-respect des accords de paix de Libreville fait planer le risque de nouveaux combats en Centrafrique. Mais ce geste suffira-t-il à ramener de la sérénité ?
En début de soirée, mercredi, quelques heures après l’expiration de l’ultimatum lancé par la Séléka au président François Bozizé, celui-ci a promulgué deux décrets, qui sont une réponse directe aux exigences de la Séléka.
Barrières levées et prisonniers libérés
Le premier décret, signé vers 17h30 TU par le président François Bozizé, prévoit que toutes les barrières érigées à travers le pays lors de l'instauration du couvre-feu sont désormais levées.
Le second décret prévoit que toutes les personnes arrêtées, détenues ou condamnées depuis le 15 mars 2012 recouvrent leur liberté. Mais ce n'est pas tout. Cette dernière mesure de libération s'applique également aux prisonniers politiques et aux prisonniers de guerre. En clair, toutes les personnes qui ont été interpellées dans le cadre de la récente crise qu'a connu le pays.
Le départ des troupes sud-africaines
Reste à savoir si ces deux décrets suffiront à calmer ces quelques rebelles mécontents qui, depuis dimanche, retiennent cinq ministres issus de la rébellion à Sibut. Pour le colonel Bordas, l'un des porte-parole de la Séléka, « ils ne servent à rien dans un gouvernement, où ils n'ont pas les coudées franches pour travailler. A quoi bon y rester ? »
En tout cas, même si la présidence centrafricaine qualifie ces deux mesures de « majeures et significatives », l'exigence la plus importante de la Séléka, le départ des troupes sud-africaines du pays, n'est pas à l'ordre du jour.