De sérieuses menaces d’enlèvement et de mort pèsent sur le candidat Martin Ziguélé
Selon des informations dignes de foi émanant d’un membre même du commando qui a requis l’anonymat, un funeste projet a été soigneusement concocté par Bozizé pour envoyer sur le terrain des tueurs éliminer physiquement Martin Ziguélé au cours de la campagne électorale actuellement en cours. Il est question de procéder soit à l’enlèvement du candidat du MLPC, soit à l’assassiner si celui-ci se hasardait à arpenter les axes routiers des préfectures de la Haute-Kotto chef-lieu Bria ou la Nana-Gribizi chef-lieu Kaga-Bandoro.
En effet, c’est de notoriété publique que le seul candidat que craint et redoute vraiment car à même de le battre dans les urnes c’est Martin Ziguélé. Il s’en est ouvert à plusieurs reprises lors des tristement célèbres réunions nocturnes de Sassara avec ses « tontons macoutes » et autres barbouzes dont Centrafrique-Presse a assez régulièrement rendu compte dans ses colonnes.
Ce n’est aussi pas non plus par le pur des hasards que le candidat du MLPC, avec Nicolas Tiangaye, est celui-là même à qui Bozizé et les sbires du régime aient fait le plus de misère et de tracasseries lorsqu’il voudrait quitter la capitale pour l’intérieur du pays ou l’étranger. Les ridicules et honteuses affaires de passeport confisqué à plusieurs reprises ou des frasques du tueur de Bossembélé le capitaine Vianney Semndiro sont encore présentes dans les mémoires.
Bozizé était en effet convaincu depuis longtemps que les dirigeants de certains pays étrangers notamment la France, le Tchad et le Congo Brazzaville, comploteraient avec Martin Ziguélé pour le renverser du pouvoir. C’est ainsi qu’il s’est mis à suspecter et surveiller étroitement toutes les allées et venues du président du MLPC et orchestré d’odieuses campagnes médiatiques pour proférer des accusations sans fondement contre ces chefs d’Etat.
Plusieurs fiches mensongères et fantaisistes avaient été rédigées contre Ziguélé qui a même dû une fois répondre à une convocation chez le Premier Faustin Touadéra pour une explication en présence du général d’opérette Jules Bernard Ouandé. Le porte-parole du gouvernement Fidèle Ngouandjika n’a pas également hésité à accuser Martin Ziguélé d’être un chef rebelle simplement parce qu’au cours d’un déplacement que ce dernier avait effectué à Baboua dans la Nana-Mambéré, il serait allé saluer le grand frère de Charles Massi. Cela fut considéré par le pouvoir bozizéen comme un casus belli.
C’est donc une véritable haine viscérale que voue Bozizé envers Martin Ziguélé qu’il considère comme celui qui présente pour lui le principal danger pour son plan visant à rempiler dans le fauteuil présidentiel. Quand on sait comment Bozizé a fait disparaître Charles Massi, il doit aussi rêver de celle de Martin Ziguélé pour lui permettre de dormir tranquille car c’est lui seul, avec les atouts qui sont les siens, représente une menace réelle pour Bozizé.
Dès lors, il doit être clair qu’après Charles Massi, Bozizé ne se relèverait pas de la disparition physique éventuelle de Martin Ziguélé ou de tout autre candidat à la présidentielle dans des circonstances aussi suspectes.