Le premier vice-Président du Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC), Joachim Rainaldy Sioké demande la démission de l’actuel Président de la Commission Electorale Indépendante
Bangui, 9 déc (ACAP)-Le premier vice-Président du Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC), Joachim Rainaldy Sioké a demandé la démission de l’actuel Président de la Commission Electorale Indépendante (CEI), notoirement incompétent afin de permettre à cette institution de repartir sur de nouvelles bases plus saines, au cours d’une conférence de presse sur le processus électoral, jeudi 9 décembre 2010, à Bangui.
Il a expliqué qu’en moins de quarante cinq (45) jours du premier tour des élections beaucoup d’électeurs recensés ne disposent pas de ce récépissé, notamment ceux des régions où sévissent les rébellions. Il est donc indispensable d’avoir pour tous les électeurs identifiés le même type de carte d’électeur.
« Le nombre des bureaux de vote et leurs emplacements demeurent à ce jour inconnus. Or, c’est grâce à la connaissance du nombre de bureaux que la CEI propose au ministère de l’administration du territoire la nomination des présidents des bureaux de vote 45 jours avant le début de la campagne électorale fixé au 8 janvier 2011 », a ajouté Joachim Rainaldy Sioké.
« A cet effet, il convient ici de rappeler aux uns et aux autres que dans notre pays, aucun Président de la République dont l’élection a été contestée n’a pu terminer son mandat », a-t-il poursuivi.
Pour Joachim Rainaldy Sioké, les centrafricains veulent sortir définitivement de cette période de crise à répétition pour se focaliser sur les conditions de leur bien-être. Pour cela, il nous faut la paix, une paix véritable que l’on ne peut obtenir que par la négociation et le dialogue permanent.
« Cette paix véritable et l’instauration d’un dialogue fécond ne peuvent advenir que si la légitimité des dirigeants découle d’élections justes, libres et transparentes », a conclu, Joachim Rainaldy Sioké, Premier vice-président du RDC
NDLR : Si à un mois du scrutin du 23 janvier 2011, se pose toujours avec autant d'acuité la question de la destitution du président de la commission électorale centrafricaine, il faut envisager clairement le report de ces élections du 23 janvier. Les problèmes soulevés par le RDC sont une réalité incontournable. Ils découlent de la médiocrité crasse et de l'incompétence du vrai faux pasteur ainsi que de Bozizé lui-même. Jusqu'ici, non seulement le soudard est demeuré sourd et autiste sur le cas Binguimalé dont il n'a eu de cesse de dénoncer pourtant lui-même la "gloutonnerie" et l'incompétence mais il l'a préféré le coiffer d'un nouveau patron en la personne de l'ex-ambassadeur à Paris Jean Willibyro Sacko qu'il vient de nommer au gouvernement précisément à l'Administration du territoire afin de tenter de rattraper les graves carences du vrai faux pasteur. Tout cela paraît bien tard sauf si les élections sont encore une fois reportées de quelques mois mais tout le monde semble avoir peur de suggérer ce report alors qu'objectivement et techniquement plusieurs obstacles ne permettent pas la tenue de cette date et d'organiser des élections crédibles.