COMMUNIQUE GOUVERNEMENTAL N°2
Au lendemain du sommet extraordinaire de La CEEAC que la capitale tchadienne vient d’abriter dont l’ordre du jour était axé sur le Centrafrique conformément aux mécanismes de solidarité qui régissent la communauté s’agissant des questions d’ordre sécuritaire. Le Gouvernement centrafricain se félicite de la mise en œuvre rapide des dits mécanismes et exprime sa profonde reconnaissance aux Chefs d’Etat et de Délégation ayant pris part au dit sommet pour leur disponibilité et la célérité avec lesquelles, ils se sont penchés sur la crise politico-militaire survenue en Centrafrique. Il réaffirme son entière adhésion aux décisions prises au cours de sommet qui vont dans le sens de rétablir et consolider la paix en Centrafrique gravement menacée par l’incursion dans le nord-est de la Centrafrique des forces rebelles se revendiquant du mouvement SELEKA.
Dans cet esprit, le Gouvernement rappelle le caractère inopportun et injustifié des dites incursions qui paralysent le fonctionnement de l’administration et perturbent la vie des paisibles citoyens centrafricains dans les localités occupées par les rebelles. Cette situation d’occupation de facto du territoire national contraire au principe régalien d’intégrité territoriale aussi illégitime et illégale est à l’origine de l’indignation et de la mobilisation des forces vives de la nation notamment les députés de la nation, la jeunesse, les religieux qui continuent à juste titre à s’élever contre l’agression dont est victime le pays. Aussi, le gouvernement voudrait-il s’inscrire dans la droite ligne des décisions du sommet de N’Djamena pour rappeler que l’ouverture des négociations de Libreville décidé par les Chefs d’Etat au sommet de Ndjamena est subordonnée et nous citons le communiqué final à: « La cessation immédiate des hostilités, des violations des droits de l’homme et le retrait des rebelles à leur position de départ dans un délai n’excédant pas une semaine ».
Cette décision en parfaite adéquation avec les positions affirmées par le Conseil de Sécurité des Nations-Unies, la Commission de l’Union Africaine et la France en faveur du retour à la paix par le Dialogue en République Centrafricaine et qui justifie d’une part, nous citons le communiqué final, « La constitution de toute urgence d’une force d’interposition de la MICOPAX comprenant les éléments de la MICOPAX1 et ceux de la compagnie tchadienne déployée à Sibut ». Le Gouvernement précise enfin qu’au demeurant le Président de la République François BOZIZE fidèle à sa politique de main tendue à l’opposition démocratique et aux politico-militaires s’est toujours inscrit dans une dynamique de paix et de Dialogue à travers l’organisation de plusieurs concertations dédiées à la résolution de la crise que traverse le pays.
Il s’agit respectivement en 2004 du Dialogue national en 2008 du Dialogue politique inclusif et des Accords globaux de Libreville qui avaient consacré la fin des activités de mouvements rebelles en Centrafrique. Enfin, le Gouvernement rappelle que c’est à l’initiative du Président de la république qu’une équipe du BINUCA, de la MICOPAX et des FACA a rencontré Monsieur Michel NDOTODIA pour dialoguer avec lui le 17 décembre dernier. Le Gouvernement reste fidèle et respectueux des grandes décisions du sommet de Ndjamena, il reste disponible pour le dialogue à Libreville dès que le retrait des rebelles des localités occupées sera effectif.
Or, depuis ce matin, les rebelles au lieu de se retirer se sont emparés d’autre villes notamment IPPY, en violation flagrante de la décision des Chefs d’Etat à Ndjamena, 24H seulement après le sommet. Le Gouvernement demande par conséquent aux rebelles de cesser instamment les hostilités et de se retirer des localités occupées pour donner toutes les chances au Dialogue de Libreville.
Enfin, le Gouvernement prend à témoin la Communauté Internationale : L’Union africaine, la France, les Nations Unies, la CEEAC, sur le début du non respect des rebelles des grandes décisions du sommet de Ndjamena.
Fait à Bangui, le 22 décembre 2012
Pour le Gouvernement
Le Ministre de l’Administration
du Territoire et de la Décentralisation
Josué BINOUA