Composition du Bureau de l’Assemblée nationale issu de la mascarade électorale
des 23 janvier et 27 mars 2011
Président : Célestin Gaombalet KNK
1er Vice-Président Laurent Ngon-Baba PAD (Majorité présidentielle)
2ème Vice-Président Timoléon Mbaikoua KNK
3ème Vice-Président Mme Gina Sanzé KNK
1er Secrétaire Parlementaire Dogonendji Nzafio KNK
2ème Secrétaire Parlementaire Jocelyn Kotro KNK
1er Questeur Patrice Ngaissona KNK
2ème Questeur Mme Victorine Gbékpa KNK
1er Membre Gary Mamadou KNK
2ème Membre Socrate Bozizé KNK
3ème Membre Issa Marc KNK
On le voit, Bozizé veux régner sans partage et sans contradicteurs. Nous voilà revenus à l’époque qu’on croyait pourtant à jamais révolue du parti unique. Malgré les nombreuses demandes d’annulation formulées de toutes parts non seulement par les candidats de l’opposition qui ont mis exprès en place un front ad hoc pour cela, à savoir le Front pour l’Annulation et la Reprise des Elections (FARE) et aussi ceux-là mêmes, les partenaires extérieurs (Union Européenne et tous les pays membres et particulièrement la France, l’Allemagne, l’Italie, la Gde Bretagne, l’Organisation Internationale de la Francophonie, la France, les USA, pour ne citer que ceux-là) qui ont grandement soutenu le processus électoral en Centrafrique, appuyé et financé à coup de plusieurs millions d’euros les élections du 23 janvier 2011, Bozizé persiste et signe.
Il n’entend nullement revenir sur ces élections dont les résultats frauduleux ne sont reconnus par personne car elles n’ont été qu’une grotesque et gigantesque parodie électorale et qu’un rapport d’experts électoraux de l’UE a qualifiées d’élections « sujettes à caution », tant les irrégularités ont été nombreuses et graves ainsi que le bourrage des urnes en faveur de Bozizé et son parti le KNK, avéré et scandaleux.
Face aux menaces de sanctions qui sont ouvertement brandies par les importants partenaires au développement notamment les traditionnels pays amis de la RCA et les institutions comme l’UE et l’OIF, qui ont fait savoir avec insistance à Bozizé l’impérieuse nécessité d’annuler du moins les élections législatives, la mise en place de ce bureau totalement et scandaleusement monocolore de l’Assemblée nationale apparaît clairement comme une réponse sous forme de défi de Bozizé qui tient à braver la communauté internationale en demeurant obstinément sourd et complètement autiste à toutes ces exigences d’annulation des élections.
Selon nos informations, Bozizé dit ne craindre aucune sanction économique quelconque d’où qu’elle vienne car il se tournerait le cas échéant vers les Chinois en comptant sur la rente du pétrole centrafricain qui entrerait bientôt en exploitation selon ses calculs.
Il n’empêche et contrairement à cette fausse assurance et aux grands airs qu’il se donne, Bozizé fait pourtant actuellement dans le plus grand secret des pieds et des mains pour obtenir un rendez-vous afin d’être reçu à l’OIF à Paris et à l’UE à Bruxelles dans l’espoir d’y plaider sa cause perdue d’avance, après cette grave crise postélectorale dans laquelle son hold-up électoral a plongé la République centrafricaine et qui hélas, a déjà fait un mort, son prédécesseur Ange-Félix Patassé.
Rédaction C.A.P