Depuis quelques semaines François Bozizé serait malade. Certaines informations relatives à cette maladie ont même été relayées par certains medias faisant état de ce que la victime se serait brutalement écroulée dans sa douche et aurait même momentanément perdu connaissance. L’opacité et le mystère qui entourent l’état de santé de Bozizé comme bien d’autres aspects de sa gestion des affaires du pays d’ailleurs, ne peuvent que favoriser toutes les supputations.
Une chose est sûre cependant, Bozizé lui-même a avoué le 22 août dernier lors de la réunion avec ses agents de renseignement et autres « tontons macoutes » qu’il a présidée à sa résidence de Sassara, qu’il est effectivement malade et que son état nécessitait une évacuation à l’étranger pour y subir des soins mais il écarte toute évacuation en France car la France chercherait à le renverser.
Au cours de la réunion hebdomadaire du 4 septembre avec les agents de renseignement qui s’est tenue sans Bozizé cette fois-ci et qui a été présidée par son fils Francis, celui-ci a reconnu que son père est effectivement en mauvaise santé et déclaré qu’il devrait se rendre bientôt à Cotonou en compagnie d’une dame qui le confierait à un guérisseur traditionnel béninois pour lui administrer des soins.
Bozizé croît beaucoup et est même un adepte des choses occultes. C’est ainsi que depuis le décès de l’un de ses gourous béninois aux obsèques duquel il a dû se rendre à Cotonou après le dernier sommet Afrique-France de Nice, le fils de ce gourou est désormais presque systématiquement de tous ses déplacements. Pour quelqu’un qui se dit pasteur, on a quelque mal à comprendre que pour se soigner, il fasse davantage confiance à des guérisseurs béninois qu’à la médecine moderne.
De quel mal mystérieux souffre-t-il que de simples médecins dont il en a pourtant un, ne puisse pas soigner ? Dans certains pays, les bulletins de santé du président de la République sont régulièrement publiés afin de rassurer les citoyens. Avec Bozizé, ce n’est pas avant longtemps que les Centrafricains pourraient être situés sur l’état de santé véritable de celui qui prétend diriger leur pays. Candidat à sa succession, l’actuelle maladie de Bozizé pose brutalement la question de son état de santé physique et mentale quant à son aptitude réelle à exercer les fonctions présidentielles. Il en est naturellement de même pour tous les autres candidats à la présidentielle.
Rédaction C.A.P