Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Sommaire

  • : centrafrique-presse
  • : informations générales sur la république centrafricaine et l'Afrique centrale
  • Contact

Recherche

Liens

17 avril 2010 6 17 /04 /avril /2010 16:32

 

 

Mahmoud-Ahmadinejad.jpg

 

 

L'Iran prône le désarmement

Journal du Dimanche 17 Avril 2010

A l'occasion d'une conférence internationale organisée à Téhéran, Mahmoud Ahmadinejad, a plaidé en faveur du désarmement nucléaire. Le président iranien a par ailleurs appelé à la création d'un "organe international indépendant" pour "empêcher la prolifération". Sa réponse à la conférence organisée par Barack Obama en début de semaine à Washington.

Mahmoud Ahmadinejad n'était pas invité à la conférence internationale sur le nucléaire organisée à l'initiative des Etats-Unis, en début de semaine, à Washington. Qu'à cela ne tienne, le président iranien a décidé d'organiser son propre sommet. Celui-ci s'est ouvert samedi à Téhéran. En petit comité, toutefois. Quand Barack Obama réunissait 47 pays dans la capitale fédérale, Mahmoud Ahmadinejad, lui, est simplement entouré de huit ministres des Affaires étrangères - Irak, Syrie, Liban, Oman, Arménie, Turkménistan, Centrafrique et Swaziland -, des vice-ministres de Russie, du Qatar et des Emirats arabes unis et d'un "assistant spécial du ministre chinois des Affaires étrangères", dit-on à Pékin. Le président de l'Organisation de la conférence islamique (OCI) et des représentants de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et de l'ONU sont également présents dans la capitale iranienne.

Dans son discours d'ouverture, Mahmoud Ahmadinejad a lancé le mot d'ordre de la conférence: "L'énergie nucléaire pour tous, l'arme nucléaire pour personne". Le président iranien s'est ensuite prononcé pour le désarmement nucléaire, appelant de ses vœux la création d'un "organe international indépendant" chargé de lutter contre la prolifération nucléaire. Le dirigeant de la République islamique entend ainsi prendre à contrepied ceux qui le soupçonnent de vouloir se doter de la bombe atomique. Dans ce dossier, il n'a jamais changé de ligne: le programme nucléaire iranien a des visées exclusivement civiles. C'est pourquoi il est, a-t-il une nouvelle fois rappelé, "irréversible".

Pour une suspension des Etats-Unis de l'AIEA

Et le président iranien, plutôt adepte de la provocation, d'aller plus loin: il a proposé samedi la suspension des Etats-Unis de l'AIEA. "Les Etats ayant l'arme nucléaire, ceux l'ayant utilisée ou ceux ayant menacé de l'utiliser" devraient être "suspendus de l'AIEA, et particulièrement les Etats-Unis", a-t-il ainsi estimé.

"Malheureusement, le gouvernement américain a utilisé des armes nucléaires et aussi menacé officiellement de les utiliser", a-t-il insisté, avant d'ajouter: "Quand ceux qui possèdent des armes nucléaires et qui utilisent ces armes possèdent un droit de veto inégal dans la plus haute instance internationale chargée de la sécurité internationale, est-ce que cela n'encourage pas les autres pays à la prolifération d'armes nucléaires pour assurer leur sécurité nationale?" Dans ce contexte, pour Mahmoud Ahmadinejad, les appels à un monde sans arme nucléaire lancés par Barack Obama, sont nuls et non avenus. Et les menaces de sanctions contre l'Iran en raison de son programme nucléaire aussi.

 

Iran : La conférence nucléaire de Téhéran n’est pas un succès


Source : iran-resist.org 17.04.2010

Il y a trois semaines, quand Obama a annoncé l’organisation d’une conférence sur le désarmement nucléaire à Washington les 12 et 13 avril où il allait discuter des sanctions contre l’Iran avec son homologue chinois, les mollahs avaient annoncé qu’ils allaient aussi organiser une conférence sur le même thème à Téhéran les 17 et 18 avril avec comme invité-vedette le président Chinois Hu Jintao. Hier, à la veille de cet événement, ils ont publié la liste des invités. Elle évidemment des plus floues.

 

Au début de ce mois, la Chine, qui a depuis toujours protégé les mollahs contre les sanctions américaines avec ses contrats pétroliers ou avec son droit de veto à l’ONU, a changé de position car elle a compris que son veto était une aubaine pour Washington. Ce dernier qui a besoin d’une alliance stratégique avec le régime islamique d’Iran et pour y parvenir mène une lente guerre d’usure contre les mollahs prétextait ce veto pour éviter des sanctions trop lourdes fatales à ces futurs alliés régionaux. Pékin a annoncé son adhésion aux sanctions pour priver Washington de son prétexte et l’engager dans une logique de confrontation qui ne laisse pas de place à une entente.

 

Les mollahs qui exploitaient la protection pour rejeter les offres de compromis afin de forcer Washington à assouplir ses conditions ont paniqué. Ils ont alors envoyé Jalili, le négociateur du programme nucléaire iranien à Pékin pour sonder le terrain et obtenir éventuellement leur revirement chinois.

 

La Chine a reçu le milicien Jalili sans faire les commentaires attendus par les mollahs. Pire encore, alors que Jalili était encore à Pékin, le ministère des affaires étrangères chinois a annoncé la présence du président chinois Hu Jintao à Washington les 12 et 13 avril pour participer à la conférence sur la sécurité nucléaire et rencontrer Obama en tête-à-tête (pour parler des sanctions contre Téhéran). Humilié, le régime a tenté de dissimuler son isolement en annonçant la présence de Hu Jintao à Téhéran les 17 et 18 avril pour participer à une autre conférence sur le désarmement nucléaire. Les Chinois qui ont l’art des réponses laconiques avaient décliné l’offre en publiant le programme des voyages officiels d’Hu Jintao et Téhéran ne figurait pas sur la liste. La liste comportait en revanche une escale au Brésil pour la rencontre annuelle du Bric (Brésil, Russie, Inde, Chine) les 17 et 18 avril, ce qui insinuait que les dirigeants de ces quatre pays seraient aussi indisponibles pour la conférence de revanche. Le régime s’est alors retrouvé en position délicate. Il n’a plus communiqué sur sa conférence batârde. Il a attendu la veille de son début pour annoncer la liste des invités.

 

Il ne s’agit pas d’une vraie liste car certains officiels parlent de 70 pays représentés, la presse parle de 35 pays et le ministère des affaires étrangères a publié 56 noms, mais sans préciser qui les représentait et enfin, l’agence Fars a été la seule à proposer les noms des officiels présents. Ils sont 13 et non 35 ou 70, ce qui laisse supposer qu’un grand nombre de pays ne seront pas représentés par des officiels mais par des associations ou des activistes anti-nucléaires que les mollahs n’ont pas jugés opportun de présenter.

 

Si le régime n’a pas donné les noms des invités résiduels, la liste des seuls VIP n’est guère plus reluisante puisque l’on y trouve d’illustres inconnus comme Rashid Mardov, le ministre des AE de Turkménistan, Antoine Gambi, le ministre des AE de Centrafrique, Lutfo Delamini, le ministre des AE du royaume de Swaziland aux côtés d’homologues ou des directeurs régionaux venus d’Irak, d’Afghanistan, Oman, Sierra Leone, Zimbabwe ou encore du Cap vert… Il s’agit pour la plupart de pays pauvres où le régime des mollahs distribue quelques liasses, le fait qu’après 12 heures de débats, les invités aient droit à un voyage d’agrément de 2 jours tout frais payés à Ispahan a sans doute été décisif. Pitoyable.

 

 

NDLR : Qu’est allé réellement chercher le ministre des affaires étrangères centrafricain, le général Antoine Gambi en Iran ? Sans doute l'argent qui devait être distribué aux participants à cette minable et pathétique réunion. Bozizé et Gambi ne doivent même pas se douter que chercher à faire risette avec le très controversé président iranien peut leur coûter très cher ainsi que malheureusement aussi à l'image de marque du pays.

 

Partager cet article
Repost0
Published by Centrafrique-Presse.com - dans Relations Internationales