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23 juin 2011 4 23 /06 /juin /2011 01:03

 

 

 

 

Zingas Aurélien

 

 

Enquête exclusive C.A.P

Dans le cadre des festivités du cinquantenaire de la République centrafricaine dont le clou fut le grand défilé du 1er décembre 2010 sur l’avenue des Martyrs, une société de la place, REGICA, spécialisée en communication, a obtenu le marché de la couverture et diffusion en direct par satellite de ce défilé avec son partenaire 3 A TéléSud mais elle continue encore de courir après le reste de ce qu’on lui doit sur sa facture (20 millions de CFA soit 30489.8 euros) arbitrairement ponctionnés par le ministre Simplice Aurélien Zingas. REGICA avait également fait venir à Bangui plusieurs journalistes étrangers et organisé plusieurs séances d’interview de Bozizé à cette occasion.

Les choses se sont déroulées à peu près normalement sauf que le Directeur Général de REGICA a été obligé à la dernière minute d’affréter un avion privé pour aller à Libreville ramener une valise satellitaire et le technicien chargé d’effectuer le travail nécessaire à la retransmission en direct du fameux défilé du 1er décembre. Tout cela a représenté un certain coût que REGICA a dû supporter même si le tout a pu entrer parfaitement dans le cadre de la facture pro forma sur la base de  laquelle le marché lui a été attribué.

Alors que REGICA s’attendait à ce que l’acompte sur sa facture soit versé par virement bancaire conformément aux pratiques en la matière, son DG a eu la désagréable surprise de constater que c’est le ministre de la jeunesse et des sports de l’époque, Simplice Aurélien Zingas qui lui passe un coup de fil pour l’informer de ce qu’il avait en sa possession la rondelette somme de 80 millions de F CFA, soit 121.959.21 d’euros à lui remettre contre décharge en bonne et due forme.

Le ministre Zingas avait effectivement réussi, sans doute avec quelques complicités haut placées au bloc finance et au trésor, à faire décaisser et remettre à lui en espèces sonnantes et trébuchantes, les 100 millions de F CFA soit 152.449 euros représentant la totalité de la facture de REGICA. Là où le bât blesse, c’est que sieur Zingas a soutiré au passage la bagatelle de 20 millions de CFA soit 30.489.8 euros.

Ne voulant pas en rester là, le DG de REGICA saisit le gouvernement par courrier pour exiger le règlement du solde de sa facture soit la somme de  20 millions de CFA soit 30.489.8 euros. Dès lors, le problème fut porté à la connaissance de Bozizé en personne et inscrit à l’ordre du jour du conseil des ministres afin de trouver une solution. Cela donne au passage une exacte  idée de la hauteur des sujets inscrits à l’ordre du jour des séances du conseil des ministres sous le règne de Bozizé. 

Au lieu de faire le constat de la prédation et du vol effectué par le ministre Zingas et d’en tirer les conclusions qui s’imposent, Bozizé va tourner en rond et c’est le DG de REGICA que certains membres du gouvernement vont même jusqu’à accuser d’être un escroc alors que dans cette affaire, c’est plutôt lui qui a été victime d’un vol occasionné par un ministre. Pour finir aucune décision digne de ce nom ne sera retenue à l’issue du conseil de ministres. Le DG de REGICA que Centrafrique-Presse a interrogé dans le cadre de cette investigation est déterminé à entrer en possession de son argent et compte s’il le faut ester en justice et réclamer le paiement de dommages et intérêts. Cela fait déjà sept mois que dure cette histoire de vol réalisé par un ministre. Il est par ailleurs convaincu que Zingas a dû sans doute partager cet argent qui ne lui était pas destiné mais qu’il a soutiré, avec d’autres membres du gouvernement, au moins deux autres dont il n’a pas voulu nous communiquer les noms mais au sujet desquels nous avons une petite  idée.

A noter en outre qu’entre temps, selon nos informations, le même Zingas a également réussi à acheter un siège de député dans le 6ème arrondissement de Bangui lors de la mascarade électorale du 23 janvier dernier, contre une enveloppe de 5 millions de F CFA soit 7622.45 euros sans doute remise au président de la CEI, le nullissime et vrai faux pasteur Joseph Binguimalé.

Ainsi, l’assemblée nationale est transformée en repaire de voyous où des voleurs et autres délinquants notoires de la République comme naguère Patrice Edouard Ngaissona et autre Pierre Abraham Mbokani et aujourd’hui Simplice Aurélien Zingas, se retrouvent pour tenter d’échapper à la justice en bénéficiant des immunités parlementaires. Dans le cas de Zingas dont il est établi qu’il a volé de l’argent qui ne lui appartient pas, malgré l’illégitimité de l’actuelle chambre parlementaire, la justice doit inévitablement passer car nul n’est au-dessus de la loi. Aux dernières nouvelles, Zingas se trouverait quelque part en région parisienne pour dit-on deux mois en vacances en France.    

Rédaction C.A.P

 

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Published by Centrafrique-Presse.com - dans Politique