J'ai suivi comme tout le monde la déclaration du fameux porte-parole du gouvernement moribond de Bangui, accusant de terroriste/dirigeant la CPJP, le Président du MLPC Martin Ziguélé, un homme pourtant intègre, responsable, épris de paix et démocrate.
A cette déclaration, je n'ai pas voulu dire quelque chose parce que c'est une provocation pure et simple; je connais la machination de ce hurluberlu de BOY-RABE ! Je vous cite un exemple : à l'occasion de la célébration du cinquantenaire des indépendances africaines où l'intelligentsia de chaque pays s'exprime, dresse le bilan (positif et négatif) du parcours de son État-nation, le Dr Bernard Lala, ancien représentant de l'OMS et ancien Ministre de la Santé de la RCA, avait publié un document dans ce sens, et le timbré-porte-parole du gouvernement des voyous qui cultive l'illettrisme en Centrafrique avec Bozizé, a râlé (le texte était-il difficile à comprendre et qu'il n'a pas compris?), en l'accusant : « de chercher une raison fondamentale pour rejoindre son petit frère (Bévarrah Lala) à la rébellion de la CPJP » ! Alors que ce grand frère en question est apolitique et partisan de la non-violence, quelqu'un qui ne peut pas tuer une mouche. N'Gouandjika Fidèle la brute, avait accusé mon frère pour se venger parce qu'il avait tenté vainement de négocier avec moi pour me persuader d’abandonner mon combat contre leur régime despotique, et que je lui avais raccroché le téléphone au nez.
Dans le même ordre des actes infâmes des chiens de garde de Bozizé, le Dr Joseph Kalité était accusé et écroué aussitôt à la prison de Ngaragba pendant huit (8) mois. A sa sortie, il est tombé malade.
Le Présidant Martin Ziguélé, pour avoir rendu visite à la famille du Président Charles Massi, Bozizé par la voix de son chien de garde Ngouandjika Fidèle, le taxe de terroriste et dirigeant la CPJP !!! Cette accusation mérite une mise au point. S'il faut taxer quelqu'un en Centrafrique de terroriste, c'est bien Bozizé et son gouvernement! Comme preuve: le Président Ange Félix Patassé était démocratiquement élu à la magistrature suprême de la nation (ce n'est pas comme aujourd'hui où nous sommes en face d'un pouvoir illégal que l'opposition doit renverser afin de remettre de l'ordre, et François Bozizé, son chef d'état-major d'alors en 2000-2001, manipulé par l'extérieur, l'avait terrorisé jusqu'à le renverser pour instituer son régime de terreur et de chaos. N'est-ce pas du terrorisme ? Par ailleurs, le gouvernement actuel de Bangui a tout d'un terroriste craché, dans son attitude face aux partis politiques de l'opposition qui préparent les campagnes électorales. Il pratique le terrorisme d'État sur eux, les traque tous azimuts dans leur activités politiques. Ce n'est pas ceux-là qui peuvent se permettre de salir des personnalités au nom de leur pouvoir mafieux.
Le pouvoir de Bangui ne devrait pas avoir peur de l'opposition, car dans l'une des interviews de Bozizé accordée à Jeune Afrique, le journaliste lui avait posé la question suivante : « Monsieur le Président, qui considérez-vous comme votre principal adversaire ? Et, Bozizé de lui répondre: aucun d'entre eux. Mon bilan parle à ma place. » Alors vous voyez la médiocrité !!! Dans quelle démocratie un candidat à l'élection présidentielle n'a pas un principal adversaire ? Ainsi, pourquoi a-t-il peur du Président Martin Ziguélé? Pourquoi le surveille-t-il nuit et jour, sans répit par ses sbires et collabos ?
Mes compatriotes ne soyez pas dupes ! Vous qui êtes candidats, il ne faut pas dépenser vos moyens maintenant ... Il n'y aura pas d’élections démocratiques en Centrafrique tant que Bozizé est encore là. Voyons, si on considère le (20 janvier, votes en tenues militaires) 23 janvier 2010 comme date(s) des élections législatives et présidentielles, nous sommes à deux mois et demi ; tout devrait rentrer dans l'ordre (paix-stabilisation du pays, concorde nationale, liberté d'aller et venir en vue de s'organiser pour les campagnes...), mais rien n'est prêt et rien n'est fait dans ce sens. Les élections sous Bozizé sont hypothétiques !!!
Il tourne en bourrique le peuple et la communauté internationale en donnant des dates variables sans convoquer le corps électoral proprement dit. Ce qu'il faut comprendre est que son mandat de Bozizé 2 à durée illimitée, obtenu à la sauvette à l'assemblée nationale, nécessite de donner toujours une date fictive en vue d'alterner la légitimité du mandat qui prendrait fin qu'à l'élection d'un nouveau Président élu. C'est à ce jeu que le dictateur de Bangui, François Bozizé joue. Il doit partir afin de permettre aux Centrafricains d'organiser les élections libres et transparentes, si non, nous allons rester dans le cycle de report de date à un autre report de dates sans fin. Bozizé cherche avidement des crises à gérer pour se maintenir au pouvoir illégalement le plus longtemps possible. Il n'a pas l'intention d'organiser les élections car, les résultats ne seront pas en sa faveur.
Parmi tous les partis politiques en liste pour les élections en Centrafrique, seul le KNK (l'association des malfaiteurs et amuseurs de la République) de Bozizé a la liberté sur l'ensemble du territoire à faire ses activités, tandis que les autres de l'opposition n'en ont pas. Ils doivent demander l'autorisation pour circuler; même s'ils l'obtiennent, de multiples barrages d’hommes en treillis sur les routes, ne la reconnaissent pas et les exposent aux tracasseries des sbires de Bozizé.
Le Président du parti MDRC, Joseph Bendounga, grand animateur de notre démocratie, loquace dans nos assises, vient d'être passé à tabac par les GP sur ordre du dictateur suprême de la RCA, François Bozizé (lire prochain article).
C'est à dessein que l'ambiance préparatoire des élections en Centrafrique aujourd'hui est morose, émaillée de turpitude, tribulation et méli-mélo, orchestrée par les chiens de garde du dictateur, François Bozizé, Ngouandjika Fidèle, BDR et compagnie qui aboient sur les caravanes du collectif de l'opposition en visant particulièrement le candidat le plus plébiscité, Martin Ziguélé.
En ma qualité de chercheur en civilisation traditionnelle du peuple centrafricain, je me permets de vous instruire sur un présage de chez nous, conformément à la situation actuelle que nous vivons en Centrafrique : « quand les chiens de garde du chef aboient beaucoup, nuit et jour comme des chiens enragés, cela annonce inéluctablement un malheur du tenant de la chefferie ou fin de règne du pouvoir de celui-ci. »
A la lumière de ce qui se passe dans notre pays, c'est dire que Ngouandjika, BDR et d'autres chien de garde du dictateur suprême, François Bozizé, qui passent leurs temps à vilipender (aboiement à la radio Bangui, presse écrite et sur le net) l'opposition, la marche nationale pour la restauration de la démocratie, Centrafrique-Presse de Prosper N'douba, l'Indépendant d'Adrien Poussou, Nicolas Tiangaye, Pouzere Henri, Joseph Bendounga, Martin Ziguélé et autres, annoncent solennellement l'arrivée à petit pas, la fin de règne de leur Président de la République, François Bozizé. Les passéistes, ancestralistes ou wanzanistes qui connaissent nos présages/culture centrafricaine, peuvent en convenir avec moi.
A cette annonce (critiques infondées, accusations, provocations, etc) mal faite par les griots-chiens de garde de Bozizé, je ne réponds pas, car mon combat est ailleurs. Je prie le Président Martin Ziguélé de bien vouloir faire fi de cette accusation.
Dr Bévarrah Lala