Douala (Cameroun) 2012-07-17 11:09:27 (APA) - Une étude de la Direction générale de douane (DGD) publiée mardi démontre que plus de 51 pour cent des opérations douanières au Cameroun sont hors normes avec notamment, une forte propension de la circulation des marchandises en dehors du circuit normal en direction de la Centrafrique et du Tchad.
Pour montrer que ‘’la situation est préoccupante’’, le directeur général de douane, Mme Minette Libom Li Likeng, a déclaré que le taux de circulation des marchandises sous douane dégage une moyenne annuelle de 2100 voyages de conteneurs et vrac, 1800 véhicules d’occasion et 66 voyages pour les produits pétroliers.
Une situation qui crée un manque à gagner énorme estimé à plus de 200 milliards de francs CFA, alors que les recettes douanières ont pu, malgré cette fraude, atteindre le cap de 500 milliards de francs CFA l’année dernière.
Les responsables de la douane qui ont reconnu ‘’l’urgence d’une action de redressement’’, précisent également que cette situation est en grande partie à l’origine des tensions observées ces derniers mois entre la Centrafrique et le Tchad, deux pays voisins d’hinterland dont plus de 80 pour cent du volume des marchandises transitent par le Port de Douala.
Les négociations engagées, entre le Cameroun d’une part, les deux pays limitrophes d’autre part, ont amené les autorités camerounaises à prendre quelques mesures incitatives, notamment, la réduction de 20 000 francs CFA à 10 000 francs CFA du coût de l’assurance GPS en direction de ces pays, la baisse de 75 pour cent sur les pénalités et la réduction de 25 pour cent du tarif de la manutention.
La valeur globale des marchandises en transit au port de Douala en direction du Tchad et de la République centrafricaine est respectivement de 340 milliards de francs CFA et 50 milliards de francs CFA par an.
C’est dire que malgré le lancement en août 2009 d’un système de contrôle moderne, le Global positionning system (GPS), l’étude conclue que ‘’la fraude occupe encore une place très importante au niveau de la plateforme portuaire de Douala’’, d’où le renforcement préconisé des mesures de contrôle pour inverser la tendance.