Radio Ndéké Luka Lundi, 09 Mai 2011 14:23
Depuis une dizaine de jours, il y a une pénurie d’eau dans la capitale centrafricaine. Selon les quartiers, la situation va de la baisse de pression à l’absence totale. Les images de femmes, seules ou en groupes, bassine vide en mains, allant à la recherche du précieux liquide, sont devenues banales. Elles parcourent ainsi parfois plusieurs kilomètres avant de trouver une fontaine publique disposant d’eau. Et là encore, il faut faire preuve de patience, placer sa bassine sur une file déjà longue de plusieurs dizaines de mètres.
La situation perdure. Elle est encore plus dramatique dans certaines arrondissements de la capitale, notamment ceux du 4ème, 8ème, 6ème, ainsi qu’au PK12.
A défaut des fontaines publiques souvent taries, les femmes se lèvent de grand matin pour se diriger vers les puits, malgré les longues distances à parcourir. « Si on sort à 5h de matin, on peut s’approvisionner avec un peu de chances, mais dépassée cette heure, il n’y a plus d’eau », a affirmé une femme qui attend dans la queue à Radio Ndeke Luka
Certaines personnes interrogées, affirment que le bidon d’eau de 20 litres se vend à 200 F CFA. « Nous sommes obligés de payer car, si à 9h nous n’arrivons pas à trouver de l’eau, il faut attendre jusqu’à 12h voir 16 h, car l’eau est coupée d’habitude à 8h30mn », disent-ils.
La population met en cause les responsables de la SODECA. Ces derniers, interrogés, promettent un retour à la normale pour bientôt, mais se refusent à être plus précis. Ils refusent en outre à donner une explication à ce manque d’eau. Il n’y a pas si longtemps, cette unique société de distribution d’eau en RCA avait été mise en cause par la population, pour distribuer, à travers les robinets, une eau de fort mauvaise qualité.
Diarrhées et vomissement tuent 5 enfants par jour à Bangassou
Lundi, 09 Mai 2011 14:28
Que se passe-t-il donc à Bangassou (est de la RCA) ? La situation est devenue alarmante. 5 enfants meurent quotidiennement en moyenne au complexe pédiatrique de cette ville. Les maladies hydriques en sont les principales causes. L’information est confirmée ce lundi 9 mai 2011, par le correspondant de Radio Ndeke Luka.
Le constat est « amer » explique-t-il. « 3 à 4 enfants occupent le même lit, la pédiatrie manque de produits pharmaceutiques et personnel soignant qualifié. A titre d’exemple, les soins sont assurés par des secouristes, ce qui occasionne parfois le décès ou la paralysie des enfants, par manque de savoir-faire, de qualification ou simplement par négligence ».
Le médecin de la localité explique que « ce nombre élevé de mortalité infantile est provoqué par la fièvre, les diarrhées et vomissements. Une recrudescence due à la transition de la saison sèche à la saison pluvieuse, le manque d’eau potable, voire la consommation abusive des mangues ».