Les commerçants de Bouar contre les impôts
Radio Ndéké Luka Vendredi, 28 Janvier 2011 14:55
Les opérations économiques de Bouar (ouest de Centrafrique) s’insurgent ce vendredi 28 janvier contre la hausse de 12% sur les taxes et patentes édictées dans la loi de finances 2011. Ils rejoignent de ce fait ceux du marché central de Bangui qui ont boudé la même loi jeudi, lors d’une réunion avec les responsables des régies financières.
Selon Joachim Toukouna délégué de ces commerçants, cette situation les « interpelle et ils exigent du gouvernement une révision de la mesure».
Pour Claire Dougou, chef de centre préfectoral des impôts dans cette localité, il s’agit « des reformes enclenchées par le gouvernement pour sécuriser ses recettes. La nouveauté dans ces reformes, indique-t-il est que l’impôt libératoire est supprimé au profit de l’impôt global unique, calculé sur la base de 12% sur les chiffres d’affaires et taxes comprises, inférieures à 30 000 000 de francs CFA (environ 45,734 euros».
Signalons que pour cette année, la préfecture de la Nana Mambéré devrait verser 195 000 000 de francs CFA (environ 297,275 euros) au trésor public. Il faut dire aussi que la taxe de valeur ajoutée (TVA) est passée de 18% en 2010 à 19% pour l’année en cours.
Rupture de préservatifs à Bouar
Radio Ndéké Luka Vendredi, 28 Janvier 2011 11:53
Depuis quelques jours, il y a pénurie de préservatifs dans la ville de Bouar (Ouest de la Centrafrique). Cette situation serait liée à la fermeture de l’antenne de l’ACAMS (Association Centrafricaine pour le Marketing Social), unique structure d’approvisionnement du produit.
On ignore encore les raisons de la fermeture de l’antenne. Les milieux sanitaires sont déjà inquiets : cette rupture des préservatifs est de nature à contribuer à une montée en flèche de contaminations liées aux infections sexuellement transmissibles, les grossesses non désirées et le VIH-SIDA à Bouar (ouest du pays).
Pierre Malékia, chef de l’équipe préfectorale de lutte contre le VIH-SIDA a expliqué que la pénurie a déjà pour conséquence le développement d’un marché noir où le prix du paquet de 3 préservatifs masculins « génériques » est passé de 50 francs CFA (environ 0,07 euros) à 100 francs CFA (environ 0,15 euros) et ceux de «lovers plus » grimpé de 100 francs CFA à 150 (environ 0,22 euros). Il a confié au correspondant de Radio Ndeke Luka que « la santé de la population locale est en jeu. » Parmi les trois méthodes de prévention du VIH-SIDA que sont « la fidélité, l’abstinence et l’usage des préservatifs, a-t-il encore indiqué, la dernière méthode, celle de l’usage du préservatif, est la plus prisée par la population et surtout la jeunesse ».
Selon les derniers chiffres officiels, le taux de la séroprévalence du VIH-SIDA est de 6,2% en Centrafrique. Un taux qui classe le pays au 1er rang en Afrique Centrale et 10ème au monde.