devanture hôpital communautaire de Bangui
Les ONG dénoncent la corruption dans le secteur de la santé
Radio Ndéké Luka Mercredi, 11 Mai 2011 13:25
« Inutile de se rendre à l’hôpital, si on ne dispose pas d’argent. Les rackets se multiplient et coûtent la vie à beaucoup de centrafricains ». Ce constat préoccupe les Organisations de la Société civile centrafricaine. A travers le CIONGCA (Conseil Inter ONG en Centrafrique), elles viennent de monter au créneau ce jeudi 11 mai 2011, pour dénoncer les disfonctionnements constatés au sein des services publics de la santé.
L’élément déclencheur de cette dénonciation remonte au décès week-end dernier d’une femme professeur à l’Université de Bangui suite à un manque de soins lors d’un accouchement.
Modeste Gonda, président du CIONGCA s’est saisi de cette situation pour interpeller le 29 avril dernier, le Médiature de la République. Il a conduit une délégation du CIONGA reçue dans la journée du 10 mai 2011, par Mgr Pomodimo, médiateur.
La société civile demande l’ouverture d’une enquête afin de faire la lumière sur la défaillance médicale qui est la cause du décès de cette jeune scientifique de l’Université de Bangui. Le CIONGA fait déjà remarquer qu’il y avait ce jour-là absence d’un médecin à l’Hôpital due au fait que les médecins préfèrent travailler dans leurs cliniques privées aux heures où ils devraient être dans les services publics.
La corruption est aussi mentionnée dans la requête présentée au Médiateur. De l’avis du CIONGA, c’est l’un des plus grands maux des hôpitaux en Centrafrique. Le phénomène ne concerne pas seulement les médecins, mais tout le personnel de santé est affecté. Il consiste à conditionner les soins à donner à un patient à des frais parallèles. Sans argent, le patient est appelé à rentrer chez lui quitte à mourir.
Le CIONGA plaide pour des soins de « qualité » en faveur de tous les patients en quête de santé.
Il faut dire qu’il y a une semaine, lors de la première visite du nouveau ministre de la santé à l’hôpital Communautaire, le personnel avait décrié le manque du plateau technique ainsi que le nombre limité des ressources humaines. Des contraintes qui freinent une large couverture sanitaire pour l’ensemble du pays.
Désastre écologique en vue à Bossangoa
Mercredi, 11 Mai 2011 13:29
On assiste ces derniers temps à un spectacle désolant à la rivière de l’Ouham à Bossangoa (ouest du pays). Les bêtes aquatiques gisent au soleil à cause de l’étiage sévère. Il s’agit des hippopotames et certaines espèces de poissons.
Cette situation constitue un danger qui pourrait entrainer l’extinction ou la migration de ces bêtes. L’information a été rapportée mardi 10 mai 2011, par le correspondant de Radio Ndeke Luka.
Selon Charly Dodane, inspecteur des eaux et forêt, « l’activité humaine notamment le déboisement est l’un des facteurs favorisant le tarissement de cette rivière qui fait vivre plusieurs familles de Bossangoa ».
Pourtant, a-t-il mentionné, la région bénéficie du climat « Soudano-guinéen. Toutefois, il y a ces dernières décennies un décalage saisonnier dû aux changements climatiques, avec 4 mois de plus au lieu de 6 ».
A titre de rappel, le 31 mars dernier un protocole d’accord a été signé entre la République Centrafricaine et celle du Tchad pour la protection des cours d’eaux dont le « Lac Tchad ».
La COOPI va en guerre contre la faim à Nola
Radio Ndéké Luka Mercredi, 11 Mai 2011 13:28
L’ONG italienne COOPI procède depuis une semaine à la distribution des semences aux groupements agropastoraux de la ville de Nola (ouest). Au total 30 groupements des localités de Sked, Mbéa, Ngoungourou, Mboussa, Lobo et Nola (sud-ouest), sont concernés par la distribution de ces semences.
Ces semences sont composées sont composées entre autres de Maïs, d’arachides, de sésames, de paddy et de niébés. Selon les représentants résidents de la COOPI à Nola, « ces semences seront restituées à l’ONG par ces groupements à la fin de la campagne agricole, selon les quantités reçues ».
Il affirme aussi que le projet s’inscrit dans le cadre de « lutte contre la famine et de l’augmentation de la production agricole dans la région ». Le 15 mai prochain, ces groupements recevront également des poules pour marquer la fin de la distribution de ces semences et le début des semis.
Signalons que la région de Nola avec une dominance d’activité diamantifère a été frappée en 2009, par une crise alimentaire sans précédent. Des cas de décès ont été enregistrés parmi les enfants malnutris.