
BANGUI – (L’Indépendant) – 09 février 2010 – Un groupe armé non identifié s’est emparé de la ville de Nzako, à quelques 60 kilomètres de la ville de Bakouma, à l’extrême est de la République centrafricaine, a-t-on appris mardi de sources crédibles.
« La ville est pillée. Sa population est en fuite. Jusqu’à présent, on ne sait pas si la prise de la ville a fait des victimes parmi la population », a déclaré sous le couvert de l’anonymat une source militaire joint au téléphone à Bangui.
La ville de Bakouma qui se situe à un jet de pierre de Nzako abrite des gisements uranifères du groupe français Areva, numéro 1 mondial du nucléaire civil.
Toujours selon la source, « les responsables de la sécurité d'Areva sont pour le moment à Bangui. Le personnel du site de Bakouma est regroupé sur le site sécurisé en attendant les consignes. Un hélicoptère quitterait Bangui pour Bakouma pour d'éventuelles évacuations du personnel », avant d’ajouter que « les véhicules sont en état d'alerte maximum pour une fuite ».
Cette attaque intervient au lendemain d’une visite du vice-président du pôle minier d’Areva et DG d’Uramin, Sébastien Montessus, qui a été reçu par le ministre centrafricain en charge des mines, Sylvain Ndoutingaï.
Au sortir de l’entretien, le responsable d’Areva a déclaré « être surpris par la teneur en uranium et la qualité exceptionnelle des gisements de Bakouma » et que désormais le groupe français passe de la phase « d’exploration » à la phase « d’exploitation ».
« La coïncidence entre la visite de M. Montessus et l’attaque de la ville de Nzako est assez troublante », avance une source du ministère des mines.
Il convient de souligner que la ville de Bakouma ne dispose pas d’une base des FACA (Forces armées centrafricaines). Elle est donc livrée à elle-même.
Source : http://www.lindependant-cf.com
Ci-dessous le message pris sur le blog d’un missionnaire du coin :
« Depuis deux heures environ, c'est-à-dire depuis 16 heures ce mardi 9 février, Zacko est investi par les rebelles. Bangui doit intervenir avec l'appui de l'armée
française...
Nous vous tiendrons informés dès lors que nous en saurons
un peu plus.
Soyons en union de prière avec toute la population de Zacko et n'hésitons pas à en parler autour de nous... »