Source : Fasozine.com Lundi, 24 Janvier 2011 16:37 Bark Biiga
Premier pays d’Afrique à ouvrir le bal des élections pour l’année 2011, la Centrafrique n’a pas rompu avec les vieux démons qui hantent toujours la faune politique du continent. Piégés par plusieurs années de conflits politico-militaires ce pays avait pourtant besoin de renouer avec la paix, seul gage d’un développement humain durable. Dans cette optique, le double scrutin de ce dimanche 23 janvier était destiné à ouvrir la voie à une nouvelle ère politico-sociale. Mais hélas!
Si l’on peut saluer la forte participation des Centrafricains à ces consultations, l’organisation ne semble pas avoir été à la hauteur des attentes. Ce ne sont pas seulement les opposants au pouvoir sortant qui dénoncent des dysfonctionnements criards. La mauvaise organisation, surtout en ce qui concerne les listes électorales affichées en retard, aux mauvais endroits ou carrément introuvables, a été relevée par les observateurs nationaux et internationaux comme un des points noirs qui risque de ternir l’image de ces élections.
Et comme on doit s’y attendre, cela va apporter de l’eau au moulin des opposants qui n’ont pas attendu les résultats pour crier à la «fraude». Une levée de boucliers qui n’honore pas la Centrafrique et partant l’Afrique qui continue de donner l’impression d’être toujours imperméable aux vertus cardinales de la démocratie.
Avec toutes ces tares politiques qui font déjà trop souffrir les populations du continent, on se demande jusque à quand faut-il tolérer ces élections mal organisées qui ne débouchent que sur des calamités pourtant évitables.