http://www.ouest-france.fr vendredi 29 mars 2013
Depuis une semaine, près de 1 500 Français vivent dans la peur à Bangui, la capitale du Centrafrique. Après la prise de la ville et la fuite du président François Bozizé, les rebelles de la Séléka ont commencé à piller les maisons des expatriés en présence de leurs occupants.
Jacques et Marie-Christine Pipet, eux, sont rentrés à Caen pour des raisons familiales quelques heures avant la chute de Bangui. Depuis, ils suivent sur Internet le quotidien et le témoignage de leurs amis et voisins. Alors qu’un premier avion de réfugiés est rentré mercredi après-midi à Paris, ces deux Caennais travaillant dans l’humanitaire sont en colère.
« Les Français de Bangui ont été abandonnés par l’ambassade qui n’a rien fait pour les protéger. Le seul message qui leur a été fait était de rester cachés chez eux alors que c’est là que venaient piller les rebelles », raconte Marie-Christine en lisant sur Facebook« des appels de détresse qui sont restés sans effet ».
Pour eux, la colère des Français de Centrafrique ne fait que commencer. Comme beaucoup d’autres, ils envisagent de demander des comptes, parlant de « mise en danger de la vie d’autrui ».