Par Sébastien lamba - 11/03/2011
Albert Mbaya, Directeur de Publication du quotidien «Agora» plaide pour la tenue d’une table ronde pour sortir la RCA de la crise postélectorale dans laquelle elle vient, comme on pouvait le craindre, d'entrer. Le vrai problème est celui de la réelle volonté politique de Bozizé de mettre en oeuvre ce qui résulterait de ce genre d'assise car le DPI qu'on l'avait contraint d'accepter d'organiser, a totalement échoué pour cette principale raison. Bozizé a tourné tout le monde en bourrique pour continuer à rester maître du jeu politique, lui et sa bande de rigolos du KNK jusqu'à organiser leur hold-up électoral du 23 janvier. Le pays vit à présent une crise politique et un bloquage sans précédent mais Bozizé ne pense qu'à son investiture alors même que quasiment personne, surtout ses adversaires et concurrents, ne veut reconnaître sa victoire à la Pyrrhus.
Rédaction C.A.P
Selon ce responsable d’un journal indépendant de la place à quelque jours de l’investiture du président François Bozizé, la RCA est dans une l’impasse politique. Selon Albert Mbaya, cette investiture va se dérouler dans un climat politique tendu. Cette situation nécessite de s’asseoir de manière urgente autour d’une table
Que présage cette date tant attendue de l’investiture du Président François Bozizé le 15 mars prochain?
Pour le centrafricain que je suis et homme de presse, cette cérémonie va se dérouler d’une manière classique, parce qu’il n’y a pas une mobilisation particulière à des événements particuliers.
Apparemment les autorités ont choisi de faire dans la modestie, sinon en d’autres temps l’on devrait avoir beaucoup de mouvement. Mais ce n’est pas le cas aujourd’hui. C’est peut être un
choix!
Nous sommes quand même dans une période où la proclamation des résultats de l’élection présidentielle est contestée?
Ça c’est une autre problématique. Il faut reconnaitre que la cérémonie d’investiture qui va avoir lieu va se passer dans un contexte double du fait que dans un premier temps, il y a la majorité
présidentielle qui se prépare pour aller à cette investiture. Mais l’autre côté, il ya également l’aile de l’opposition qui campe sur sa position. Il y a au moins deux tendances aujourd’hui en
République Centrafricaine qui vont accompagner l’investiture. Je suppose que cette situation appellera d’autres débats dans le futur.
Votre opinion pour le prochain quinquennat?
Il me semble que nous sommes un pays, où les choses fonctionnent normalement, on est obligé d’avoir un minimum d’accords. C’est une urgence aujourd’hui pour les Centrafricains de s’asseoir, de
discuter et de se mettre d’accord sur ce qu’il faut faire afin de sortir la RCA de la crise. Tant que les gens ne se mettront pas autour de la table pour discuter, on va évoluer dans le flou. Je
pense qu’il est urgent que l’opposition et les pouvoirs publics s’asseyent pour discuter d’une sortie la crise pour le pays.
A votre avis, Est-ce que le Parti travailliste KNK va –t-il mener une politique d’exclusion ou d’ouverture?
Il faudra dire avec un peu de regard rétrospectif, il a toujours été reproché au parti Travailliste KNK de fermer la porte à l’opposition. Mais avec les élections du 23 janvier dernier,
logiquement les autorités devraient changer de cap, c’est-à-dire faire plus d’ouverture afin de favoriser l’éclosion d’un climat de paix durable. Maintenant quant à savoir s’il aura exclusion ou
ouverture, on ne peut pas le savoir, il faut attendre le temps pour voir ce qui se fera plus tard.