Le Visionnaire 10 lundi, septembre 2012
Ce qui se passe en ce moment pourrait avoir des conséquences, du moment où les parents de ces jeunes n’ont plus l’espoir au retour à la fin de formation de leurs progénitures qui subissent un moment de l’agonie de leur vie à Bouar.
En effet, l’initiative du recrutement dans l’armée des jeunes centrafricains a été suite à l’engagement du gouvernement de mettre en place une armée dynamique et équipée, afin de faire face aux différentes rebellions étrangères qui commettent des crimes sur le territoire centrafricain et aussi ce recrutement devrait servir dans le cadre de la réponse aux principaux défis du DSRP2, en ce qui concerne la sécurisation de l’intégrité du territoire, la consolidation de la paix et la cohésion nationale.
Malgré cela, ce recrutement a été l’œuvre d’une émeute dans la ville de Bangui en la date du 02 aout 2012, d’où les diverses raisons ont été basées sur les critères du recrutement qui étaient dans l’injustice sociale, la discrimination d’ordre raciale et ethnique ou encore régionalisme et clanisme. Ceci, annonçait déjà un mauvais départ pour les recrues retenues pour subir la formation militaire à Bouar.
Selon les sources proches qui nous aient parvenues de Bouar, ces jeunes recrues ont subi divers d’ordres de torture qui n’est pas liée au principe de formation militaire, d’où leurs formateurs seraient reçus des ordres fermes de bien brimer ces jeunes et que personne n’en serait sorti vivant.
Chose promise, chose dû, la première vague des corps de ces jeunes a été amenée et les corps remis à leurs parents (voir Globe N°761 du 03 septembre 2012). Pour le cas précis, l’évènement avait eu lieu le jeudi 06 septembre 2012 aux environs de 17 heures à l’Hôpital communautaire de Bangui où des corps de jeunes recrues en provenance de Bouar ont été déposés à la morgue. Certains visiteurs des patients qui sont sur place, seraient menacés de garder silence, ni d’appeler qui que ce soit pour signaler l’arrivage de ces corps.
Hors, solidarité qui est centrafricains, l’évènement a très rapidement pris une grande ampleur, dont certains parents qui, leurs
fils faisaient partie de ces jeunes recrues à Bouar, ont fait le déplacement à l’Hôpital communautaire pour toucher du doigt les réalités et aussi de vérifier si leurs fils n’y figurent pas parmi
les défunts.
Mais ces derniers, seraient interdits de visiter les corps, ni accéder dans l’enceinte de l’hôpital. Sur ce, on se demande si ces corps appartiennent à leurs familles, pourquoi donc maintenir ? Ce serait mieux de les rendre aux propriétaires pour inhumation ? « C’est pour ma première fois d’assister à une telle comédie, où un corps a été interdit d’inhumer ou de le conduire à sa dernière demeure. Même si Ndrès n’a plus d’espace d’accueil, on pourrait trouver un endroit au village, voire dans sa concession pour le repos de son âme », a dit des parents aux victimes.
Pour ce qui est vrai, on assisterait très certainement à l’évacuation des autres corps en provenance de Bouar, si le ministre de la défense ne se rend pas compte de ces événements amer et triste de nos compatriotes décédés froidement, les autres subiront tous les mêmes sorts et attendent leur moment venu. Ce qu’on ne souhaite pas pourtant. Que Dieu réagisse vite pour mettre fin à cette brimade inhumaine au niveau de nos institutions militaires. Affaire à suivre…
KHIVIVRAT Vérat