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COMMUNIQUE DE PRESSE
REMISE OFFICIELLE PAR L’UA AUX PARTIES LIBYENNES D’UNE PROPOSITION D’ACCORD-CADRE POUR UNE SOLUTION POLITIQUE A LA CRISE EN LIBYE
Malabo, le 1er juillet 2011- Le Comité ad hoc de haut niveau de l’Union africaine (UA) sur la Libye a, ce jour, officiellement remis aux parties libyennes les propositions de l’UA en vue d’un Accord‐cadre pour une solution politique à la crise en Libye, telles qu’entérinées par la 17ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de Gouvernement, tenue à Malabo, en Guinée Equatoriale, du 30 juin au 1er juillet 2011.
Ces propositions s’inscrivent dans le cadre de la Feuille de route de l’UA pour le règlement pacifique de la crise en Libye et du communiqué de la réunion du Comité ad hoc de haut niveau tenue à Pretoria, en Afrique du Sud, le 26 juin 2011, y compris l'engagement du Colonel Muammar Qaddafi en faveur d'un processus de dialogue inclusif avec la participation du Conseil national de transition (CNT) de Libye et son acceptation de ne pas faire partie du processus de négociation. Elles s’inscrivent également dans le cadre des résolutions 1970 (2011) et 1973 (2011) du Conseil de sécurité des Nations unies. L’objectif est de mettre un terme à la crise actuelle, d’assurer la protection effective de la population civile, y compris l’acheminement de l'aide humanitaire, et d'entamer un processus politique qui permettra de répondre aux aspirations légitimes du peuple libyen à la démocratie, à l’Etat de droit, à la bonne gouvernance et au respect des droits humains.
Il est envisagé de convoquer prochainement, à Addis Abéba, des négociations entre les parties pour discuter de ces propositions.
Libye: UA décide de ne pas exécuter le mandat d'arrêt de la CPI contre Kadhafi
MALABO (Guinée équatoriale) AFP / 01 juillet 2011 23h21 - L'Union Africaine a décidé vendredi lors de son sommet à Malabo que ses
membres n'exécuteraient pas le mandat international lancée par la Cour pénale internationale contre le leader libyen Mouammar Kadhadfi.
Dans une résolution, l'UA décide que les états membres ne coopéreront pas à l'exécution du mandat d'arrêt contre le colonel Kadhafi et
demande au Conseil de sécurité de mettre en oeuvre les dispositions en vue d'annuler le processus de la CPI sur la Libye.
L'UA se dit préoccupée par la manière dont le procureur de la Cour pénale internationale gère la situation en Libye,
affaire déférée auprès de la CPI par le Conseil de sécurité des Nations unies.
En outre, l'UA note que le mandat d'arrêt (...) complique sérieusement les efforts visant à trouver une solution politique négociée à la crise en Libye et à traiter les questions d'impunité et de
réconciliation de manière à prendre en compte l'intérêt mutuel des parties concernées.
Lors de la conférence de presse de clôture, le président de la commission de l'Union Africaine, le Gabonais Jean Ping a affirmé : Nous sommes contre l'impunité. Nous sommes pour la lutte contre
l'impunité. 31 pays africains font partie de la Cour pénale internationale mais nous sommes contre la manière dont elle fonctionne.
Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) Luis Moreno-Ocampo ne condamne que des Africains, il ne juge que des Africains. En Afghanistan, au Pakistan, à Gaza, en Tchétchénie... Au Sri Lanka Il n'y a qu'en Afrique qu'il y a des problèmes ? C'est la question qu'on se pose, a-t-il poursuivi.
Il existe trois tribunaux internationaux (Yougoslavie, Rwanda...) Vous les voyez (les magistrats) à la télé comme Ocampo. Vous les voyez en train de parader. On lui dit de lire le droit, pas de faire la politique. Comme l'a dit un dirigeant: +Ocampo, it's a joke+ (Ocampo c'est une blague).
Les juges de la CPI ont délivré des mandats d'arrêt pour crimes contre l'humanité commis en Libye depuis le 15 février contre M. Kadhafi, son fils Seif a-Islam et le chef des services de renseignements libyens Abdallah Al-Senoussi.
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