Madame Gertrude Adèle OUADDOS
Politicienne démocrate centrafricaine
OUMBA ! Ti DAMARA
Paris, le 28 février 2013
Monsieur le Président de la République François BOZIZE,
Et le Gouvernement d’union nationale
Objet : Demande de libération des prisonniers politiques
Et de guerre suite à l’accord du 11/01/2013 de Libreville
Mesdames, Messieurs,
Pour ce mariage de raison qui est l’accord de Libreville, nous exigions le respect du contrat, la situation est lamentable.
Décideurs de vie ou de morts du peuple centrafricain, homme de sans loi et de sans valeur, ne préparez pas la guerre, nous voulons la paix et l’autosuffisance alimentaire des Centrafricains.
L’Urgence et la priorité absolue est la libération inconditionnelle des prisonniers politiques et de guerre.
L’accord politique du 11 janvier 2013 signé à Libreville entre le gouvernement de la République Centrafricaine et la Coalition SELEKA dispose dans l’article 14 et au titre III des garanties sur la bonne foi des acteurs. Il stipule ce qui suit : « Le gouvernement s’engage à libérer les personnes arrêtées en relation avec la crise sécuritaire »
Et à la signature de l’accord de cessez le feu, ils ont convenu ce qui suit :
Dans l’article 2 :
« Dès l’entrée en vigueur du présent accord, les parties faciliteront l’acheminement de l’aide humanitaire grâce à l’ouverture de couloirs d’aide humanitaire et la création de conditions favorables à la fourniture de secours d’urgence aux personnes déplacées et de toutes autres personnes concernées.
Les parties s’engagent à libérer les prisonniers politiques et de guerre, à garantir la présence effective du comité international de la croix rouge (CICR) et du croissant rouge(CR) lors de leurs remises en liberté et lui permettre d’évacuer les blessés ou d’inhumer les morts ».
Depuis le mois de janvier, la Coalition SELEKA, a libéré les soldats centrafricains qu’elle avait fait prisonniers, mais nous attendons la libération des prisonniers politiques par le gouvernement centrafricain, ou un procès digne de ce nom s’il existe des preuves de culpabilité contre ces compatriotes arrêtés et toujours détenus.
Nous sommes indignés par la mise en garde de Monsieur Christophe GAZAMBETTI, en ce qui concerne la demande de libération des prisonniers politiques faite par des compatriotes, il peut se désolidariser de la ligne politique, il était le 13 Août 2012 à l’hôtel Hilton comme ancien ambassadeur de Chine pour demander le rétablissement de son salaire, et non en tant que rebelle. Le 12 décembre 2012 il redevient porte parole des rebelles de la SELEKA, afin de rentrer dans le gouvernement, le 03 février 2013. Une fois dans le gouvernement, il n’a plus d’étiquette, il est ministre de la République, en moins de six mois il joue le passe d’un turfiste gagnant. Ouf ! Une sortie positive du PLIE (Plan local pour l’insertion et l’emploi, ce dispositif accompagne vers l’emploi des personnes en grande difficulté d’insertion). Dans ce cas, quelle moralité ?
Irresponsabilité.
La responsabilité et l’honnêteté sont des valeurs des personnes intègres. Pour notre pays, nous avons besoin de nous unir sincèrement, comme le dit notre devise ; nous unir dans la dignité et retrousser nos manches pour nous mettre au travail. Nous avons des hommes et des femmes intègres et compétents. Aujourd’hui, les Centrafricains meurent de faim, ils sont asphyxiés, les petites gens sont continuellement déplacées, elles vivent dans l’angoisse.
Nous endurons les souffrances des viols et les cœurs de nos femmes et nos mamans sont lourds de douleur, elles vivent dans la terreur.
Il nous faut l’application des accords du 11 Janvier 2013 de Libreville, dans son intégralité.
Dans l’immédiat la libération des prisonniers politiques est impérative.
Monsieur le Président François BOZIZE, vous qui le 04 mars 1982, aviez connu la fuite après votre coup d’état manqué, aviez dirigé la première rébellion en Centrafricain, aviez connu la prison suite à vos exactions sur la population centrafricaine, Dieu à toujours été avec vous, vous aviez survécu par miracle, et aviez connu la joie la libération.
Nous vous demandons de faire ce même miracle de libération des prisonniers politiques, puisque c’est acté à Libreville, à l’occasion, remettez les morts à leurs famille afin de leurs permettre de faire leur deuil.
Dans l’attente de cette libération, Nous voulons un véritable gouvernement d’union nationale au service du peuple centrafricain, juste, solidaire et responsable pour la sortie de crise politique et la reconstruction de notre pays.
Une citation de MONTESQUIEU
« Pour faire des grandes choses, il ne faut pas être au-dessus des hommes, il faut être avec eux »
Madame Gertrude Adèle OUADDOS
Politicienne, démocrate centrafricaine
OUMBA Ti DAMARA
Ampliations à titre d’information :
Docteur NKOSAZANA Dlamini ZUMA la Présidente de la commission de l’Union africaine
Monsieur Idriss DEBY ITNO, Président de la république du TCHAD, Président de la CEEAC
Monsieur Denis SASSOU N’GUESSO, Président de la république du CONGO
Monsieur Ali BONGO ONDIMBA, Président de la république GABONAISE
BINUCA
CEEAC
Comité de suivi de l’accord de Libreville