Bangui, le 28 février 2012
A
Monsieur Henri WANZET LINGUISSARA
Gendarme de Carrière,
Directeur Général de la Police Centrafricaine
Bangui.
Objet : Lettre de protestation et d’invitation à un débat radiotélévisé
sur la manifestation pacifique des retraités pour exiger
le paiement de 21 trimestres d’arriérés de pension.
Monsieur le Directeur Général,
Assis sur ma motocyclette devant le dispensaire de Lakouanga, le mardi 14 février 2012, le Démocrate Joseph BENDOUGA regardait les retraités manifester pacifiquement sur l’avenue Barthélémy BOGANDA pour exiger la reprise du paiement de leur pension suspendu par le Général président député F. BOZIZE.
A 10 heures 50 minutes, trois policiers étaient venus lui demander ce qu’il faisait. Pendant qu’il répondait à leur interrogation, vous étiez arrivé pour lui demander de quitter les lieux parce qu’il est un homme politique et non un retraité.
Monsieur Henri WANZET LINGUISSARA, l’acte que vous aviez posé à l’endroit du Démocrate Joseph BENDOUNGA, Président du MDREC est une atteinte grave aux libertés fondamentales et une violation flagrante des droits reconnus à l’opposition démocratique.
Elle est indigne d’une police au service de l’Etat de droit et relève d’un excès de zèle dont fait montre régulièrement les éléments des forces de sécurité et de défense au service de la république bananière du Général président, député, trésorier payeur général, directeur des sociétés d’état et des offices publiques François BOZIZE.
ient à vous rappeler que la présence du Démocrate Joseph BENDOUNGA sur le lieu de manifestation des retraités est un acte politique.
Elle est la désapprobation par le MDREC du traitement inhumain exercé sur les retraités par le régime despotique issu du coup d’Etat du 15 mars 2003 et validé par des élections truquées en 2005 et 2011.
Le MDREC élève par la présente son indignation ainsi que la plus vive protestation et vous demande d’en débattre publiquement à la radio et la télévision si vous en avez la capacité.
Monsieur LINGUISSARA, les retraités qui meurent de faim et de maladies liées à leurs âges ont-ils besoins de la complicité des hommes politiques pour revendiquer leurs droits qui s’élèvent à 21 trimestres d’arriérés de pension ?
Lorsque vous prendrez votre retraite, le MDREC ne vous souhaite pas de connaître le triste sort des ces femmes et hommes qui avaient rendu de dignes et loyaux services à notre pays et qui aujourd’hui tirent le diable par la queue à cause d’un régime despotique prédateur des finances publiques.
Veuillez agréer l’expression de ma haute et profonde considération.
Large diffusion.
Le Président du MDREC
Démocrate Joseph BENDOUNGA