le PAN Célestin Leroy Gaombalet
La session extraordinaire de l’Assemblée nationale post élections du 23 janvier et 27 mars 2011 a été ouverte par un décret présidentiel le 3 mai et close le lundi, 23 mai 2011. Elle devrait prendre fin le 18 mai avant d’être prorogée pour le 23 mai 2011 pour la présentation du programme de politique générale du gouvernement par le premier ministre, Faustin Archange Touadera. Elle s’était clôturée en queue de poisson pour des raisons qu’une enquête de la rédaction de Centrafrique-Presse lui a permis d’élucider.
L’ordre du jour de cette session prévoyait la mise en place du nouveau bureau de l’Assemblée Nationale et l’installation des différents groupes parlementaires mais seul le bureau dede l’Assemblée a été mise en place mais pas les commissions et groupes parlementaires, leur constitution a été renvoyée aux calendes grecques. Selon le Président « élu » de l’Assemblée nationale, Célestin Leroy Gaombalet alias Gaou la fumée, il y avait encore des tracasseries qui faisaient retarder les choses. Il a également rassuré les élus que des efforts étaient en train d’être faits pour que leurs indemnités de session puissent être payées dans les plus brefs délais.
En réalité, les « tracasseries » auxquelles faisait allusion le PAN Gaombalet tiennent au fait que le ministre des finances Sylvain Ndoutingaï s’était retrouvé avec sur les bras deux états différents d’indemnités de session pour les nouveaux députés dont l’un était établi par les services de Gaombalet à l’Assemblée nationale et qui s’élevait à la somme de 60 millions de F CFA et un second confectionné par les services du ministre chargé du Secrétariat général du gouvernement chargé des relations avec le Parlement Michel Koyt avec un montant de 40 millions de F CFA.
Toujours selon nos informations, Gaombalet avait préalablement obtenu l’accord de Bozizé sur son devis avant de le soumettre pour procédure de décaissement à Ndoutingaï mais celui-ci fut très embarrassé à cause du devis moins disant de 20 millions de F CFA de Michel Koyt par rapport à celui de Gaombalet. Trouvez l’erreur ! Il se résout à en parler à Bozizé qui agacé par ce micmac, a tout simplement botté en touche en disant à Ndoutingaï qu’il ne voulait rien en savoir.
Pour avoir le cœur net, Ndoutingaï dépêche à l’Assemblée nationale un inspecteur de finances pour tirer au clair cette affaire mais cette initiative fait sortir Gaombalet de ses gonds en dénonçant la démarche du ministre des finances et en alléguant que seule la Cour des comptes peut contrôler la gestion de l’Assemblée nationale or il était seulement question de voir clair dans cette question de devis contradictoire.
Entre en scène un troisième larron, sieur Patrice Edouard Ngaissona qui, face à ces tergiversations, se propose de payer de sa poche toutes leurs indemnités de session aux députés avant de se faire rembourser par l’argentier et ministre des finances Ndoutingaï. On se croirait au village !
La question se pose donc de savoir ce qui pourrait bien justifier la différence de 20 millions de F CFA entre les devis de Gaombalet et celui de Michel Koyt. On est clairement en face d’un cas de surfacturation dont l’auteur, le responsable et le profiteur ne sont autre que Célestin Leroy Gaombalet qui a tout fait pour ne pas être nommé ambassadeur à Paris afin de continuer la prédation à l’Assemblée nationale dont voilà un cas concret.
Rédaction C.A.P