APA – Douala (Cameroun) 22-12-2010 - La mission d’information du président sortant de Côte d’Ivoire de passage au Cameroun a exprimé son inquiétude à propos des « menaces de génocide » qui pèsent sur la Côte d’Ivoire.
« Notre pays court un grave risque de génocide, raison pour laquelle nous voulons attirer l’attention de l’opinion internationale en affirmant que la situation pourrait être plus grave qu’au Rwanda il y a quelques années », ont insisté des émissaires du président sortant.
Laurent Gbagbo a été déclaré vainqueur par le Conseil constitutionnel alors que la Commission électorale indépendante (CEI) a plébiscité son adversaire Alassane Ouattara au terme du deuxième tour de la présidentielle ivoirienne le 28 novembre 2010.
Arrivée au Cameroun lundi afin d’expliquer aux autorités et au peuple camerounais « la situation réelle post électorale » qui règne dans ce pays, la mission du camp Gbagbo a fait le point de son séjour au Cameroun après des rencontres avec des responsables politiques de tout bord, avant de mettre le cap mercredi sur le Gabon « pour les mêmes rasions ».
« La Côte d’Ivoire est sous la menace d’un génocide. Si cela arrive, ce sera la faute la faute de l’ONUCI (la mission des Nations unies en Côte d’Ivoire) dont la chaîne de radio ONUCI FM qui émet dans le pays distille à longueur de journée, des messages de haine pour dresser les Ivoiriens contre les Ivoiriens », a déclaré le chef de délégation Pierre Dagbo Godé, par ailleurs conseiller en communication à la présidence.
« Le mot génocide n’est pas fort », a dit un membre de cette mission.
« Quand on appelle une partie de la population à descendre dans la rue, au soulèvement contre les autres et à lutter contre le régime au prétexte qu’il s’accroche au pouvoir, en l’encourageant à faire usage de tous les moyens, à quoi doit-on s’attendre si ce n’est à attiser la haine entre les communautés ».