La mise en place du Conseil Transitoire d’Orientation du PUN
Bangui, 19 sept. (ACAP) – Les militants du Parti de l’Unité Nationale (PUN) réunis en Assemblée Générale Extraordinaire ont décidé de la mise en place d’un Conseil Transitoire d’Orientation (CTO) en vue de redynamiser le parti pour les prochaines échéances électorales, samedi 18 sept. 2010, à Bangui.
Le Conseil Transitoire d’Orientation a pour mission de restructurer les organes de base, rétablir la
confiance entre les militants et les cadres du parti afin de convoquer dans un délai d’un an un congrès extraordinaire aux fins d’élire les nouveaux membres des organes du parti.
La Présidente du Conseil Transitoire d’Orientation, Léa Koya Soum Doumta a expliqué qu’en l’absence du Président fondateur du parti,
Jean Paul Ngoupandé, pour des raisons de santé, le PUN est inopérationnel sur l’échiquier national et international à cause des dissensions
au sein du parti.
Elle a réitéré que « le Parti de l’Unité Nationale soutient la candidature du président François Bozizé,
allié traditionnel, pour l’élection présidentielle du 23 janvier 2011 ».
Il convient de rappeler que le Parti de l’Unité Nationale est créé le 4 mai 1997, à Bangui, dont le président fondateur est Jean Paul
Ngoupandé et dispose de quatre députés à l’Assemblée nationale.
Source : http://www.wmaker.net/acap
NDLR : Il y a quelque chose de profondément indécent et insupportable dans la démarche de ce genre de parti qui entre littéralement en hibernation, une fois les lampions d’une élection présidentielle précédente éteints, pour ne réapparaître en surface que la veille d’une autre, avec de telles gesticulations et seulement pour déclarer son soutien à un dictateur sanguinaire. Comment et pourquoi la vie de tout un parti doit être tributaire de l’état de santé de son leader principal ? En quoi le rappel de l’alliance traditionnelle entre le PUN et Bozizé peut-elle constituer un programme de développement susceptible d’intéresser les Centrafricains, à la veille d’une élection censée désigner l’homme à même d’apporter le changement véritable qu’ils souhaitent ? Les dissensions au sein du PUN dont il est ici question ne portent en réalité que sur des questions de part du gâteau et de place au bord de la mangeoire de Bozizé pour deux ou trois leaders les plus en vue de ce parti. C’est d’une tristesse déconcertante pour ce parti qui ne dispose même pas d’un groupe parlementaire à l’assemblée nationale et qui, au lieu de s’employer à le constituer à la prochaine législature, est en train de prendre le risque de disparaître de la scène politique si les dispositions de l’ordonnance sur les partis politiques lui sont appliquées. Apparemment ce ne semble pas être la préoccupation des leaders de ce parti.