Bureau Politique
Secrétariat Général
N°_______MLPC/BP/SG/012
COMMUNIQUE DE PRESSE
Relatif à la persécution de la communauté peuhl de Centrafrique
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Prenant prétexte de la guerre qu’il a déclarée, malgré lui le 23 janvier 2012 à Baba Laddé, cet envahisseur qu’il a laissé depuis 2008 occuper une partie du territoire centrafricain, puis l’a reçu et fait recevoir par ses ministres et collaborateurs à Bangui dans le palais et ministères de la République, le Président François BOZIZE élargit le champ de son conflit à toute la communauté peulh de Centrafrique dont il assimile les ressortissants aux éléments du Front Populaire pour la Restauration (FPR) de ce criminel et bandit chef de guerre.
Depuis lors, à cause des origines peuhles de ce hors-la-loi, des citoyens centrafricains membres de cette communauté se font tirer dessus comme des lapins par des éléments de la Garde Présidentielle, sur toute l’étendue de la République Centrafricaine et la libre circulation de ces compatriotes et de leurs biens se fait tous les jours au risque de leur vie.
A Ouango dans le 7ème arrondissement de Bangui le 2 février 2012, très loin pourtant du théâtre des hostilités, un ressortissant peulh a été abattu à bout portant par des éléments de la Garde Présidentielle, un autre a eu la jambe brisée et un troisième est porté disparu.
Devant la gravité du danger que le Général François BOZIZE fait courir à la communauté peulhe de Centrafrique, ce qui de nouveau risque d’indexer le peuple hospitalier de Centrafrique comme xénophobe ou pire, comme un pays tenté par une épuration ethnique, le Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC) ne peut demeurer indifférent face à un tel état de fait.
Aussi, prenant à témoin les opinions nationale et internationale, le Bureau Politique du MLPC, fidèle à son idéal social-démocrate fondé sur la citoyenneté, et préoccupé par la mise à mal de l’unité nationale :
- Condamne vigoureusement cette persécution d’une frange entière de la population centrafricaine ;
- Interpelle les Organisations non gouvernementales, nationale et internationale, de défense des droits humains pour qu’elles prennent conscience des dangers que court la communauté peuhl de Centrafrique ;
- Réaffirme son indéfectible soutien à la Communauté Peuhle de Centrafrique, partie intégrante de la Nation Centrafricaine.
Fait à Bangui, le 9 Février 2012
Pour le Bureau Politique
Le 1er Vice Président
Gabriel Jean Edouard KOYAMBOUNOU