Un candidat du KNK brandit une arme contre son challenger
Bangui – 23 janvier 2011 – 11H30 (heure locale) Radio Ndéké Luka
La tension rapportée par Radio Ndeke Luka (notre dépêche précédente) dans un centre de vote du 7ième arrondissement de Bangui a failli virer au drame. Un des candidats à la députation a brandi une arme et menacé son challenger, un candidat indépendant. L’auteur de cet acte est le ministre des Postes et des Télécommunications dans l’actuel gouvernement centrafricain, Thierry Savonarole Maleyombo. Ce dernier est candidat sous la bannière du KNK, le parti au pouvoir. On ignore à l’heure actuelle, les raisons exactes de cet incident survenu dans un centre de vote et devant témoins. Un premier accrochage verbal avait opposé les deux candidats. Les deux hommes s’étaient empoignés en public devant les journalistes, les observateurs et les électeurs en file.
file d'électeurs devant la Mairie de Bangui
Du côté des candidats à l’élection présidentielle, à 11 H, heure locale (10H TU), le service du protocole de l’ex-président Ange-Félix Patassé a alerté les médias, les informant d’une prochaine déclaration du candidat, sans préciser si ce dernier irait voter ou non. La déclaration annoncée doit en effet être enregistrée au domicile du candidat et non à sa sortie du bureau de vote comme cela se fait traditionnellement. Ange-Félix Patassé est néanmoins inscrit et toujours attendu dans un bureau de vote de l’Ecole Notre Dame dans le 4ième arrondissement de Bangui.
ici le ministre Fidèle Ngouandjika
faisant la queue pour voter dans le 4ème
Les candidats Jean Jacques Demafouth et Martin Ziguélé ont déjà voté. Le président François Bozizé, candidat à sa propre succession est encore attendu au Lycée de Gobongo où il doit voter. Il est en même temps candidat député dans le 4ième arrondissement de Bangui. Quant au candidat Emile Gros Raymond Nakombo, il doit voter au Centre Koudoukou, toujours dans la capitale centrafricaine.
NDLR : De pire en pire. Les masques tombent. C’est un gouvernement de voyous et de délinquants. Trop c’est trop ! Que ces choses se passent devant les observateurs internationaux, on ne peut que s’en réjouir. Ils sont donc témoins des dramatiques réalités que vivent au quotidien les Centrafricains avec le pouvoir dictatorial et sanguinaire de Bozizé. Ces ministres voyous savent qu’ils auront toujours la protection de leur maître en personne donc pourquoi se retenir ! Tout cela traduit le profond désarroi de la bozizie dans son ensemble. centrafricains, le vrai changement est pour bientôt. Tremblez, bozizéens !