Mouvement Démocratique Pour la Renaissance
et l’Evolution de Centrafrique
M.D.R.E.C. Mbi Yéké Zo
Liberté – Persévérance – Progrès
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COMMUNIQUE N° 04 / MDREC / 2011
Les élections groupées du 23 janvier 2011 ont mis à nu la diabolique machine de fraude ourdie de main de maître par le Général président François BOZIZE, la CEI de Joseph BINGUIMALE, la cour constitutionnelle de Marcel MALONGA, l’administration, les notables, les forces de sécurité et de défense, la nébuleuse KNK et sa meute de transfuges politiques doublée de situationnistes de tout bord.
Cette industrie de fraude électorale tire sa quintessence dans l’accord de Libreville, le dialogue politique inclusif ainsi que les différentes rencontres politiques pilotées par BOZIZE à cause de la naïveté, l’inconscience et l’immaturité des partis politiques de l’opposition qui y ont pris part.
A l’exception de trois rencontres en 2010 avec BOZIZE dont la dernière a faillit coûter la vie à son leader, le MDREC s’est tenue à l’écart des messes politiques qui ont toutes accouché d’une petite sourie.
Comme des moutons de panurge, l’opposition politique et les groupes militaro politiques ont laissé l’initiative au despote BOZIZE. Au lieu que les résolutions issues de ces rencontres politiques soient exécutoires, leurs applications dépendent du bon vouloir de BOZIZE.
L’opposition politique a ajouté à son maigre et sombre tableau de chasse, la prolongation sans accord politique des mandats de BOZIZE et des députés arrivés à expiration le 11 juin 2010
La sous représentation de l’opposition politique dans la structure de suivi des différents accords et des résolutions des actes du dialogue politique ainsi que de la commission électorale ne lui a pas permis de faire valoir ses points de vue et changer le cour des errements du despote BOZIZE.
Sur trente cinq (35) membres de la coordination de la commission électorale indépendante (CEI), quatre (4) seulement sont de l’opposition politique, cette sous représentation est étendue à toutes les provinces.
Hormis la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix (CPJP) de Charles MASSI, l’opposition militaro politique (l’APRD de DEMAFOUT et le FDPC de DAMANE) s’est engouffrée dans les brèches ouvertes par l’accord de Libreville et les résolutions du dialogue politique.
Les militaro politiques sont devenues les accompagnateurs, les complices, les supplétifs de l’armée du despote sanguinaire BOZIZE qu’ils ont combattu et qui n’a pas changé d’un iota sa manière de gérer le Centrafrique, surtout que les maux qui les ont emmenés à se rebeller se perpétuent jusqu’à ce jour.
Pour couper court aux errements de l’opposition et lui permettre de se ressaisir pour mieux cerner les enjeux qui s’imposent au pays, le MDREC suggère à tous les partis politiques de l’opposition, la tenue dans un délai bref des ETATS GENERAUX DE L’OPPOSITION CENTRAFRICAINE.
Cette assise du donner et du recevoir franche et sans complaisance permettra à l’opposition de faire son auto critique, dresser le bilan du passé et s’organiser pour barrer la route aux dérives dictatoriales de François BOZIZE, de ses alliés et complices ainsi que de sa nébuleuse KNK.
Au jour d’aujourd’hui, l’annulation des élections groupées du 23 janvier 2011 relève de l’utopie ou du miracle. Il n’est jamais tard pour mieux agir, l’opposition doit cesser de jouer à l’autruche, car la souffrance des Centrafricains a assez duré. Par contre, BOZIZE doit savoir que l’opposition politique a existé avant le 15 mars 2003. L’opposition politique démocratique survivra à l’ère BOZIZE.
Fait à Bangui, le 17 mai 2011
Le Président du MDREC
Démocrate Joseph BENDOUNGA