Démission collective de la CEI du 8e arrondissement
Radio Ndéké Luka Vendredi, 21 Janvier 2011 14:13
30 membres de la Commission Electorale Indépendante (CEI) du 8ème arrondissement de Bangui ont collectivement déposé leur démission le 20 janvier 2011 à la Coordination de la CEI. Pour cause, ils se disent intimidés par Jules Bernard Ouandé, un des candidats aux législatives de la localité et ministre sortant de la sécurité publique. Ces commissaires ont du suspendre la formation des membres des bureaux de vote qu’ils avaient démarré dans la matinée.
Dans une lettre collective adressée au président de la CEI, ces commissaires dénoncent « les pressions qu’ils subissent depuis la déclaration de la candidature de Jules Bernard Ouandé, candidat indépendant dans cet arrondissement » et le « silence complice » selon eux, du président de la CEI.
Mais l’acte de trop qui a conduit à leur démission est l’opposition « farouche » de Jules Bernard Ouandé à la formation des membres des bureaux de vote de cet arrondissement. « Opposition parce que le candidat n’a pas vu le nom de ses hommes de main dans la liste des personnes retenues pour la formation » a confié Jean Jacques NDAMA, 2ème vive président de la CEI locale du 8ème à Radio Ndeke Luka.
« Le ministre candidat s’est lui-même rendu sur les lieux de la formation, après avoir appelé le président de la CEI, le Pasteur Joseph Binguimalé nous sommes envahis par la police à la tête de laquelle un commandant qui a sorti une nouvelle liste et nous impose de poursuivre la formation avec les personnes indiquées sur sa liste » a expliqué Jean Jacques Ndama.
Il a encore affirmé qu’ « une fraude électorale se prépare, car la liste envoyée quelque temps après par la CEI pour préciser les noms des gens qui devraient être formés ne reflète pas celle proposée par la CEI locale ».
« La circonscription du 8e arrondissement a 7 candidats en lice. Nous ne pouvons pas travailler seulement avec les représentants d’un seul candidat » dit-il.
Les commissaires sont résolus à ne pas reprendre leur travail tant que la liste envoyée par la CEI leur est imposée. Radio Ndeke Luka n’a pu obtenir la réaction des personnes indexées davantage d’éclaircissement sur cette situation qui surgit à deux jours du Scrutin.
Dernier jour campagne, euphorie dans les états major
Radio Ndéké Luka Vendredi, 21 Janvier 2011 14:02
Les quartiers généraux des candidats aux élections en Centrafrique sont ce vendredi 21 janvier 2011, dans l’effervescence à 48 heures du vote. Plusieurs caravanes parcourent les rues de la capitale Bangui dans l’euphorie caractérisée par les slogans et les klaxons des voitures. Des caravanes sont aussi signalées dans quelques villes de province.
Les différents reporters de Radio Ndeke Luka ont pu constater qu’une centaine de véhicules dont plusieurs semi-remorques, transportent des groupes de danses traditionnelles, des artistes musiciens, et des milliers de militants du candidat n°01 François BOZIZE YANGOUVONDA du parti Kwa Na Kwa.
Tous ces sympathisants du président sortant sont habillés en couleur orange. Une liesse populaire qui va parcourir toute la ville de Bangui, avant la clôture à minuit de la campagne électorale.
Même ambiance du coté des militants du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC), dont la caravane sillonne également les grandes artères des arrondissements de Bangui. Ce convoi est composé de plusieurs dizaines de véhicules remplis de partisans du candidat à la présidentielle Martin ZIGUELE.
Chaque tête de caravane est pilotée par des taxis moto. Ceux-ci ouvrent le passage, et c’est un véritable spectacle qui s’offre aux habitants des différents quartiers traversés de Bangui. Les cortèges des deux candidats, François Bozizé et Martin Ziguélé, se sont croisés au carrefour des quartiers Ben-zvi et Miskine à Bangui. Il s’en est suivi des huées de part et d’autre et même des invectives mais aucun incident sérieux n’a été déploré.
A la mi-journée, on attendait encore la sortie des cortèges des candidats présidentiables, Jean Jacques DEMAFOUTH de la Nouvelle Alliance pour le Progrès, Ange Félix PATASSE indépendants et Emile Gros NAKOMBO du Rassemblement Démocratique Centrafricain.
Dans la plupart des villes du pays c’est la dernière phase d’acheminement des matériels lourds voire sensibles. Une opération couplée avec la formation des membres des bureaux de vote sur le monitoring des élections.
Malgré cette effervescence, dans le quatrième arrondissement de Bangui, quelques militants se plaignent des intimidations d’autres camps. D’autres estiment être lésés dans la répartition des matériels électoraux.
Les centrafricains en Côte d’Ivoire ne voteront pas
Vendredi, 21 Janvier 2011 14:12
La diaspora centrafricaine en Côte d’Ivoire ne votera pas ce 23 janvier 2011, date des élections générales en Centrafrique. L’annonce a été faite ce 20 janvier 2011 par la Commission Electorale Indépendante (CEI). C’est suite à une décision prise par la CEI d’invalider le comité d’ambassade de la RCA en Côte d’Ivoire.
Rigobert VONDO, rapporteur général et porte-parole de la CEI justifie cette invalidation par un souci de sécurité de la communauté centrafricaine en Côte d’Ivoire.
« Les élections relèvent de la souveraineté d’un Etat. Elles doivent se tenir dans un cadre approprié », a indiqué le porte parole de la CEI. « En matière de processus électoral, il faut respecter les lois d’un pays. Mais s’il y a une dérive quelconque, à quelle loi et à quelle autorité nos compatriotes vont-ils recourir ? », s’interroge-t-il au micro du journaliste de Radio Ndeke Luka.
Joint depuis Abidjan par Radio Ndeke Luka Sériol Feïdongari, rapporteur général et porte-parole de la CEI d’Abidjan pense que la logique serait de « nous contacter sur le terrain à Abidjan, parce que c’est nous qui connaissons la réalité de ce que nous vivons sur le terrain ».
La communauté centrafricaine en Côte d’Ivoire a bloqué depuis mardi 18 janvier l’ambassade centrafricaine à Abidjan. Sériol Feïdongari a expliqué que ce blocus est fait pour deux raisons. « Le non paiement des agents de la CEI de la Cote d’Ivoire et l’annulation de leur suffrage » dit-il. « Le blocus sera levé si et seulement si les indemnités des agents de la CEI sont versées » a-t-il ajouté.
Mais Rigobert Vondo invite les commissaires à « prendre leur mal en patience, car Célestin Namkpéa, Coordonnateur de la zone Afrique est déjà en tournée dans plusieurs pays et arrivera chez eux le moment opportun ».