Pascal Koyaméné
Jean-Michel Mandaba
Radio Ndéké Luka Samedi, 23 Avril 2011 14:40
Le Front pour l’Annulation et la Reprise des Elections (FARE 2011) exige de ces deux cadres appelés au gouvernement Touadéra 3, de s’expliquer ce samedi 23 avril 2011, devant le bureau politique de leurs formations respectives. Il s’agit de Jean-Michel Mandaba du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC) et Pascal Koyamene du Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC).
Cette interpellation intervient au lendemain de la publication de la liste des 34 membres du gouvernement élargi à l’opposition démocratique et politico-militaire ainsi qu’à la société civile.
Au cours d’un point presse organisé quelques heures après la publication du nouveau gouvernement, les responsables du FARE ont dit « considérer cette entrée au gouvernement comme un acte de trahison ».
Guy Simplice KODEGUE, porte-parole par intérim du FARE, a déclaré à cette occasion : « notre entité informe l’opinion nationale et internationale qu’aucun de ses membres ne fera partie de ce gouvernement issu des dernières élections. Toute personnalité qui l’accepterait le fera en son nom propre et sera accusée de forfaiture et trahison. Le FARE se réserve le droit de prendre toutes les mesures qui s’imposent face à cette forfaiture ».
Pour Jean Edouard KOYAMBONOU 1er vice-président du MLPC, l’opposition démocratique ne peut être « fragilisée » par la démission de certains de ses militants.
Il faut rappeler que l’opposition a toujours rejeté en bloc les résultats de ces élections. Pour elle, il s’agit d’élections entachées de fraudes massives. Sous la bannière du FARE, elle a d’ailleurs été déboutée en Justice, alors qu’elle avait intenté un recours en annulation pure et simple de ces consultations populaires.
NDLR : Pourquoi Touadéra et Bozizé ont peur de s'adresser ouvertement et officiellement aux différentes formations qui composent le FARE pour la composition de leur gouvernement et ont préféré débaucher quelques individus qui ne représentent que leur modeste personne ? Dès lors, c'est impropre de parler de gouvernement d'ouverture car nous voilà bien revenus au temps du parti unique avec le KNK partout dans le paysage politique national.