13/11/2010 | 07H51 GMT par Ibrahima Baldé
Le Comité international de la croix rouge (Cicr) vole au secours des populations déplacés internes et réfugiés de la République de Centrafrique et du Libéria.
Dans le premier pays, ce sont environ plus 55 000 habitants, déplacés internes et réfugiés, dans les préfectures du haut-Mbomou et de Mbomou qui vont bénéficier d’une aide alimentaire dans la partie Est de la République Centrafrique touchés par le conflit. Cette vaste opération organisée par le Cicr vient à son heure au moment ou « les conditions de sécurité se sont détériorées dans la région, ces 12 derniers mois » explique Valentine Bernasconi, Chef adjointe de la délégation du Cicr à Bangui dans un communiqué qui nous est parvenu. « Ces incursions des groupes armés sèment le chaos parmi la population civile, suscitant un sentiment généralisé de peur et de vulnérabilité qui persiste longtemps après la fin de l’attaque. Ce qui perturbe fortement le cours normal de la vie » note la source.
Cette opération de secours sera menée dans les villes qui constituent les lieux de refuge des déplacés notamment Obo, Mboki, Rafai et Zemio. Vu le nombre pléthorique des habitants dans ces villes, la demande en nourriture ne peut pas être satisfaite. Christa Utiger, coordonnatrice du Cicr chargée de la sécurité économique pour le République de Centrafrique et responsable de l’opération explique dans le communiqué que « plusieurs facteurs nuisent à la sécurité alimentaire dans la région. Les terres fertiles sont nombreuses, mais les violences perturbent les modes de vie traditionnels comme l’agriculture, la chasse et la pêche, les fermiers craignant souvent d’être attaqués s’ils s'éloignent de la ville pour aller travailler dans leurs champs. La production en souffre, ce qui entraîne une hausse des prix, au point que tout le monde ne peut pas se permettre d'acheter de la nourriture, même lorsqu'il y en a ».
Et pour aider ces populations touchées par ce conflit d’avoir de quoi manger indique le document, le Cicr « prévoit de distribuer des semences à ces mêmes communautés avant la saison des semailles au printemps 2011, afin de garantir que des récoltes abondantes, à l’automne, produisent suffisamment de nourriture à un prix raisonnable. La priorité est d’aider les communautés à reprendre pied ».