Radio Ndéké Luka Samedi, 25 Juin 2011 10:36
L’actualité chaude de ces derniers mois en RCA a vite fait oublier que cette année 2011, c’est aussi le cadre de l’Année internationale des Forêts. Le service de Coopération et d’Action culturelle de l’ambassade de France de Bangui et l’Alliance française viennent de rappeler que la Centrafrique est parmi les premiers pays concernés. Depuis jeudi 23 juin, a démarré une semaine d’activités pédagogiques et scientifiques autour de la forêt. Le fil rouge en est une Exposition intitulée "Les forêts tropicales humides : avenir de la planète".
Cette exposition est réalisée par l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) en partenariat avec le Centre de Coopération internationale en Recherche agronomique pour le Développement (CIRAD) et avec le soutien du ministère français des Affaires étrangères et européennes et de l’Institut français. Elle est présentée dans les jardins de l’Alliance française de Bangui.
Les affiches de la « Fondation Good planet » présidée par Yann- Arthus Bertrand « La forêt – une communauté vivante » sont aussi exposées. Par ailleurs, tous les arbres et arbustes présents dans les jardins de l’Alliance française de Bangui ont recensés selon leur détermination botanique et leur classification. Les arbres ont chacun une petite plaque sur laquelle est inscrit le nom et la famille de l’arbre. Ceci permet au public de prendre connaissance de l’identité des nombreux arbres du Parc de l’Alliance française de Bangui.
Les expositions ont été inaugurées par l’ambassadeur de France à Bangui, Jean-Pierre Vidon, en présence de tous les acteurs œuvrant pour le développement de la forêt en République centrafricaine. A noter que pour des raisons qu’on ignore, aucune autorité gouvernementale (ministère de l’environnement, direction des Eaux et Forêts ou autre) n’a honoré de sa présence cette importante manifestation sur un sujet majeur pour l’avenir du pays.
La Centrafrique tire d’importantes ressources de sa forêt. Celle-ci couvre une superficie de 3,8 millions d’hectares. Elle forme la partie nord de la forêt équatoriale du bassin du Congo, second massif forestier au monde après celui de l’Amazonie. Elle représente une ressource économique de première importance pour le pays. D’une richesse écologique exceptionnelle, elle est le refuge, par exemple, d’une des dernières populations d’éléphants forestiers et de grands primates tels que le gorille et le chimpanzé.
NDLR : Il n’y a rien d’étonnant à ce que le ministère des eaux et forêts ne veuille pas prendre part à ce genre d’initiative. Si c’est pour aller vadrouiller à Bruxelles, le ministre est partant mais la protection de la forêt centrafricaine n’est pas réellement le souci de ce gouvernement de Bozizé qui passe plutôt son temps à monnayer pour le profit du clan au pouvoir, les permis forestiers à des gens louches et des sociétés peu soucieuses d’appliquer les normes d’exploitation pourtant de plus en plus réglementées sur le plan international.