Communiqué
UICN Union Internationale pour la Conservation de la Nature - Comité Français - 23/05/2011 07:00:00
Le gouvernement de la République centrafricaine (RCA) ou Centrafrique a annoncé officiellement sa décision de devenir un État Membre de l'UICN en adhérant à ses Statuts. Le Ministère des Eaux, Forêts, Chasses et Pêches a été désigné par le gouvernement de la RCA comme point de contact chargé d'assurer la liaison avec le Secrétariat de l'UICN.
L'UICN souhaite la bienvenue à la RCA, dont la capitale est Bangui et qui doit son nom à sa position géographique au coeur de l'Afrique, où elle s'étend sur un vaste territoire de 622 984 km². Traversée par de nombreux cours d'eau et abritant de grandes étendues de forêts denses humides, la RCA est limitée au nord par le Tchad, au sud par la République du Congo et la République Démocratique du Congo, à l'est par le Soudan et à l'ouest par le Cameroun.
Selon les estimations de 2008, la population totale du pays serait de seulement 4,5 millions d'habitants, soit une densité démographique moyenne extrêmement faible de quelques 7 habitants par km². La langue officielle est le français, mais le pays compte plus de quatre-vingt ethnies parlant chacune une langue différente, avec une nette domination du « Sango » qui est la langue la plus parlée à l'échelle nationale.
La RCA est située à cheval sur deux grandes zones climatiques, sahélienne au nord et équatoriale au sud ; de ce fait, ce pays dispose de quatre grands domaines floristiques qui, du nord au sud, forment les steppes soudano-sahéliennes, la savane boisée du Soudan, les régions boisées Soudano-guinéennes, et finalement les forêts équatoriales denses qui occupent une position spéciale. Ces dernières abritent une faune riche, caractéristique des écosystèmes de la forêt du Bassin du Congo. Ainsi, le pays dispose de ressources naturelles variées, propice à des cultures diversifiées, à la pêche et à l'élevage. Le sous-sol contient du diamant, de l'or, de l'uranium et divers autres minéraux.
Bien que l'exploitation forestière figure parmi les sous-secteurs de l'économie les plus importants avec l'agriculture, et représente à elle seule 55% du produit intérieur brut (PIB), les autorités centrafricaines ont consenti des efforts considérables en matière d'aménagement et de protection des forêts. .
Le Programme Afrique Centrale et Occidentale (PACO) de l'UICN et la RCA ont signé un accord de siège le 2 juin 2010 portant sur l'appui à la mise en oeuvre de la politique forestière et environnementale de la RCA. Cet accord est le résultat de la capitalisation des interventions de l'UICN-PACO dans l'aire protégée de Dzanga-Sangha à travers le projet « Paysages et Moyens d'Existence » (LLS) dans le Tri-National de la Sangha (TNS) pour lequel l'UICN a ouvert un bureau à Bayanga, ville située dans le sud-ouest de la RCA. Il lie l'UICN-PACO aux deux Ministères en charge de la gestion durable des ressources naturelles, à savoir le Ministère des Eaux, Forêts, Chasses et Pêches ; et celui de l'Environnement et l'Ecologie.
Par ailleurs, le Programme régional pour l'environnement en Afrique centrale (CARPE), administré par l'UICN, a appuyé l'exécution du Plan de Convergence de la Commission des Forêts d'Afrique Centrale (COMIFAC) à travers le Partenariat pour les Forêts du Bassin du Congo (PFBC) dans douze paysages de biodiversité unique repartis dans sept pays d'Afrique centrale dont la RCA.
Se réjouissant de l'adhésion de la RCA en tant qu'Etat Membre de l'UICN, le Professeur Aimé Joseph Nianogo, Directeur régional de l'UICN-PACO a réitéré l'engagement de l'UICN à poursuivre la collaboration avec ce pays qui dispose de plusieurs membres de la Commission de sauvegarde des espèces (CSE) de l'UICN pour la gestion durable des ressources naturelles et le bien-être des populations. Car estime-t-il, « L'UICN a un rôle primordial à jouer dans ce pays qui regorge d'une diversité biologique remarquable et de potentialités en ressources naturelles essentielles pour les générations actuelles et futures ».