(MISNA) 5/11/2010 17.48 - Inscriptions illégales, ingérence des autorités administratives et de mouvements rebelles, tentatives de fraudes : la liste des vices qui entachent le récent recensement électoral est longue, selon l'Observatoire national des élections (One), organisme indépendant formé de représentants de la société civile, en précision des présidentielles et législatives du 23 janvier 2011.
L'One redoute que les irrégularités relevées dans l'élaboration des nouvelles listes électorales puissent se répercuter sur l'issue du scrutin. En attendant, les aspirants candidats ont commencé depuis une semaine à déposer leur dossier auprès de la Commission électorale. L'opposition, qui accuse de malversations et de mauvaise gestion le président de la Commission électorale, Joseph Binguimalé, proteste également contre la modification des dates d'inscription des candidats, qui viennent d'être anticipées d'une dizaine de jours.
Avant qu'elle ne soit reportée, la présidentielle initialement prévue le 16 mai ne comprenait que deux candidats : le chef d'État sortant François Bozizé et son prédécesseur avant qu'il ne le destitue en 2003, Ange-Félix Patassé.
NDLR : Et dire qu’il ne s’agit que des préparatifs de ces élections ! Qu’est-ce que ce sera au moment du scrutin et après ? Avec de telles fraudes et irrégularités, comment voulez-vous que les élections puissent être transparentes comme tout le monde sauf Bozizé, voudrait qu’elles le soient ! Il est évident que seuls Bozizé, sa famille, son clan et son homme de main Binguimalé, ne veulent pas et n’ont pas intérêt à ce que le processus électoral soit transparent.
Le mauvais déroulement du recensement presque un peu partout est inconstestablement à l'origine des graves incidents sanglants au Consulat de la RCA à Douala. A celui de Paris, plusieurs cas d'incriptions frauduleuses et irrégulières ont été également signalés; des étrangers de certains pays voisins ayant réussi à se faire inscrire et obtenu des récepissés sans avoir mis pieds à l'ambassade afin de voter pour Bozizé le moment venu. Tout cela est inaccpetable et pose vraiment la question de la transparence de ces élections.