Un bébé de quatre mois a trouvé la mort
dimanche 24 octobre 2010 / par F. G.
Au moins un mort. C’est le bilan du drame qui s’est déroulé dans la nuit de vendredi à samedi dans l’appartement d’une famille, qui serait d’origine centrafricaine, en région parisienne. Une enquête a été ouverte pour déterminer pourquoi onze personnes ont tenté de se suicider.
Onze personnes défenestrées, dont un bébé décédé des suites de ses blessures et un père de famille blessé à l’arme blanche. C’est le morbide bilan du drame qui s’est produit dans l’appartement de la famille Kawa, d’origine centrafricaine selon la chaîne publique française France 2, dans la nuit de vendredi à samedi à la Verrières dans les Yvelines, en région parisienne. Les occupants de l’appartement auraient pris leur hôte pour le « diable » alors qu’il s’était levé pour donner à manger à son enfant en pleine nuit. Nu, il aurait été blessé par l’une des personnes présentes dans la maison avant de trouver refuge chez un voisin. Sur les antennes de France 2, ce dernier a expliqué que la belle famille de M. Kawa lui reprochait d’avoir « un esprit satanique ». Le voisin parle également de « transe » pour décrire le comportement des victimes. L’une d’elles s’est jetée par la fenêtre avec un bébé de quatre mois. La petite fille s’est éteinte durant son hospitalisation.
Que s’est-il passé ?
Le père de famille est le seul à ne pas s’être défenestré. Il avait été chassé de son propre appartement. Les circonstances du drame restent encore floues. Différend familial ou délire religieux en seraient la cause. Les victimes ont été hospitalisées et certaines sont entendues dans le cadre de l’enquête qui a été a été ouverte. Le parquet de Versailles ouvrira une information judiciaire.
Afrik.com
Défenestration: bagarre ou séance mystique, le mystère reste entier
LA VERRIERE (Yvelines) (AFP) - 24.10.2010 15:44 La police évoque une bagarre, des voisins parlent de mysticisme et d'une "scène d'horreur": le mystère reste entier à La Verrière (Yvelines) au lendemain de la défenestration de 11 personnes qui croyaient avoir vu le diable, provoquant la mort d'un bébé.
La police évoque une bagarre, des voisins parlent de mysticisme et d'une "scène d'horreur": le mystère reste entier à La Verrière (Yvelines) au lendemain de la défenestration de 11 personnes qui croyaient avoir vu le diable, provoquant la mort d'un bébé.
La police évoque une bagarre, des voisins parlent de mysticisme et d'une "scène d'horreur": le mystère reste entier à La Verrière (Yvelines) au lendemain de la défenestration de 11 personnes qui croyaient avoir vu le diable, provoquant la mort d'un bébé.
Choqués par ce drame, des habitants de la résidence Orly-Parc, théâtre de cet étrange fait divers, ont exprimé dimanche auprès de l'AFP leur effroi, mais aussi tristesse et incompréhension.
Samedi à l'aube, 11 personnes, dont des enfants et un bébé de 4 mois qui décèdera dans la soirée, s'étaient défenestrées du deuxième étage d'un appartement, persuadées d'avoir croisé le diable en la personne d'un père nu et mal réveillé qui s'était levé pour aller au chevet de son enfant, selon le parquet de Versailles.
Interrogé samedi, le procureur adjoint du parquet de Versailles, Odile Faivre, avait déclaré qu'"aucune séance de spiritisme n'aurait eu lieu dans l'appartement", reconnaissant que "de nombreux points restent à éclaircir".
Dimanche, l'enquête semblait s'orienter vers une altercation familiale qui a dégénéré, avec une ou plusieurs personnes armées de couteaux, a confié une source policière. "Ils auraient tenté de descendre par la fenêtre du second étage en s'accrochant le long de la paroi, plutôt que de se jeter dans le vide", a précisé cette source.
Mais pour Manuel Armand, le locataire du premier étage, ses voisins ont traversé samedi un "moment mystique".
Avant la défenestration, "j'ai vu mon voisin complètement nu qui m'a demandé des vêtements", raconte M. Armand à l'AFP, ajoutant que l'homme était grièvement blessé à la main. "Auparavant, il y avait du bruit, les murs tremblaient. Puis mon voisin est remonté en criant +Au nom de Jésus, ne fais pas ça!+", poursuit M. Armand.
Il connaît bien ses voisins --un couple et quatre enfants-- qui "ne posent pas de problème". La femme, Agnès, serait originaire de la République démocratique du Congo (RDC). Son mari, Francisco, est un Angolais d'une trentaine d'années. Le vendredi soir et jusqu'à samedi à l'aube, tous étaient réunis avec la belle-famille.
Au petit matin, un autre résident d'Orly-Parc, Vivien Granet, se trouvait dans sa voiture à discuter avec des amis et narre "la scène d'horreur" dont il a été le témoin.
"J'ai entendu comme des hurlements venant d'un appartement. Il devait être 04H30, on pouvait entendre +Arrête! Arrête!+ C'était fou! J'ai alors vu quelqu'un courir avec une fille dans les bras".
Désarçonné, M. Granet fonce avec ses amis vers l'appartement.
"On a vu des policiers et soudain, nous sommes tombés sur sept corps. Il y avait l'enfant de 4 mois et son frère qui saignait. Il n'y avait pas un bruit. C'était horrible", témoigne-t-il.
Le groupe trouve aussi une autre femme à terre, visiblement tombée de la fenêtre. "Elle s'est subitement relevée. Elle hurlait +Il va revenir, il va revenir, vous allez tous mourir!+", poursuit le voisin, qui en tremble encore.
"Elle était totalement affolée. Les policiers ont essayé de la calmer. Elle a levé les bras au ciel avant de tomber, perdant apparemment connaissance", se rappelle M. Granet.
Il a ensuite épaulé les secours pour évacuer les blessés. Parmi les personnes hospitalisées figure une fillette de 2 ans, dont le pronostic vital n'est pas engagé, selon la source policière.
© 2010 AFP