PARIS, 25 jan 2011 (AFP) - 25.01.2011 18:44
Une mission d'observation envoyée par la Francophonie pour les élections présidentielle et législatives dimanche en Centrafrique a indiqué mardi avoir relevé des "dysfonctionnements", alors qu'un collectif d'opposition réclame l'annulation du double scrutin.
Une mission d'observation envoyée par la Francophonie pour les élections présidentielle et législatives dimanche en Centrafrique a indiqué mardi avoir relevé des "dysfonctionnements", alors qu'un collectif d'opposition réclame l'annulation du double scrutin.
La mission a "noté que la confection et l'affichage des listes électorales, l'établissement ainsi que la délivrance des cartes d'électeur ont constitué la source majeure des dysfonctionnements techniques relevés lors du déroulement des scrutins du 23 janvier 2011", indique un communiqué de la mission, présidée par l'ex-président burundais Pierre Buyoya.
La mission, composée d'une trentaine d'observateurs, énumère plusieurs "insuffisances et irrégularités", notamment "le démarrage tardif des opérations de vote", "la maîtrise insuffisante des règles et procédures par les membres des bureaux de vote", "la présence des représentants de l'Administration dans certains bureaux de vote", "le nombre élevé de votes par dérogation".
Pour "remédier" à ces problèmes, elle recommande ainsi des "locaux plus adaptés pour abriter les bureaux de vote", "l'informatisation des listes électorales et l'établissement de cartes d'électeurs avec photo", "l'augmentation du nombre d'assesseurs par bureau de vote"...
La mission "invite les candidats à recourir, en tant que de besoin, aux voies légales en cas de contestation des résultats", indique encore le texte.
Le Collectif des forces du changement (CFC), collectif regroupant l'opposition et d'anciennes rébellions, auquel appartiennent trois des cinq candidats à la présidentielle, a demandé mardi "l'annulation" des élections présidentielle et législatives, dénonçant des "résultats frauduleusement manipulés".
L'opposition soupçonne les autorités de vouloir frauder pour permettre au président sortant François Bozizé de passer au premier tour. Un éventuel second tour se tiendrait le 20 mars, d'après le calendrier électoral.
© 2011 AFP
NDLR : C'est franchement un sévère réquisitoire de la nullité du vrai faux pasteur Binguimalé à la tête de la CEI que dresse le président Pierre Buyoya qui n'a jamais au demeurant, fait mystère de son souhait de le voir remplacé par quelqu'un d'autre de plus compétent et capable à cette fonction trop lourde pour lui. La conclusion logique qui découle d'un aussi grand nombre de dysfonctionnements et insuffisances objectivement relevés par l'OIF devrait être l'annulation pure et simple de ce scrutin qui n'en a pas été un. L'OIF donne également raison d'avance à l'opposition qui réclame l'annulation de l'ensemble du vote et lui suggère de recourir aux voies légales de contestation dont on sait par avance qu'elles n'aboutiront jamais à donner gain de cause aux requérants, la Cour constitutionnelle étant en Centrafrique entièrement inféodée à Bozizé.