Radio Ndéké Luka Mardi, 17 Mai 2011 13:28
Angoisse, stress pour les uns, joie pour les autres. La cour Constitutionnelle a finalement tranché. Elle vient de vider ce mardi 17 mai 2011, une partie des contentieux électoraux du 2ème tour des législatives du 27 mars dernier. Au total, 31 dossiers vont être vidés dans l’audience ce mardi, par la haute Cour de Justice. 10 décisions ont déjà été rendues.
Dans le verdict, Marie-Solange PAGONENDJI NDAKALA de la circonscription électorale de Bambari I (centre-est), dont la victoire a été proclamée par la Commission Electorale Indépendante (CEI), le 06 avril 2011, lors des résultats provisoires, est finalement confirmée députée de nation par cette Cour. Elle recueille donc 50,97% de voix, face à son challenger Alexandre NGUENDE qui en totalise 45,02%, après correction.
Dans la circonscription de Nola I (ouest), Sonny POKOMANDJI, est déclaré élu, après le redressement des résultats au détriment du candidat du Kwa Na Kwa Aliou BAPETEL déclaré vainqueur par la CEI.
Raphael KOPESSOUA candidat indépendant dans la circonscription de Mbaïki III a vu son recours rejeté pour absence de fond. La Cour confirme député Mamadou Gari dans cette circonscription.
L’autre heureux gagnant est Laurent GOMINA PAMPALI candidat de l’UNADER, Il est confirmé député de la circonscription de Nola II, face Jean Marie Pomodimo du KNK.
Requête acceptée d’Albachar Fadoul, candidat indépendant de Birao I (nord). Il vient d’avoir raison sur Simon -Pierre Goumba du KNK déjà proclamé vainqueur par la CEI.
L’audience se poursuit encore au palais de justice de Bangui et elle est présidée par Damienne NANARE, vice-présidente de la Cour Constitutionnelle.
NDLR : On a aussi appris l’invalidation de la prétendue élection de l’ancien ministre délinquant et prédateur, Thierry Maléyombo dans le 7ème arrondissement de Bangui en faveur de son adversaire Lavou tout aussi membre du KNK. Or Maléyombo à qui on a fait croire qu’il devait aller à l’Assemblée nationale a finalement perdu sur les deux tableaux. Il n’est plus ministre et non plus député également. Son successeur à la tête du département des Télécommunications, Karim Meckassoua vient d’exiger un audit sur sa gestion de ce département ainsi que celle de son autre prédécesseur, l’inénarrable Fidèle Ngouandjika. Tous les deux disposent actuellement d'une fortune à l'origine très douteuse. Cela promet ! A peine Maléyombo sorti du gouvernement que les GP ont déjà fait un tour à son domicile à Ouango pour le déposséder d'un certain nombre d'attributs du pouvoir qu'il ne voulait pas restituer ce qui lui a valu quelques railleries dans la presse locale auxquelles il a même cru devoir répondre par un communiqué.
Il reste que ces invalidations au compte-goutte ne changent rien à la situation générale de ces élections qui n'ont été qu'une grande tricherie et une véritable mascarade électorale. Leur annulation pure et simple afin de les mieux les reprendre serait la meilleure solution. L'UE l'a clairement signifié à Bozizé mais comme à son habitude, celui-ci fait le sourd et l'autiste mais jusqu'à quand ? L'éventualité de sanctions émanant de l'UE et de l'OIF pour déni et déficit démocratique, élections frauduleuses, violations de droits de l'homme, non séparation de pouvoir entre l'éxécutif et le législatif , bref la liste est longue, se profile à l'horizon pour l'Etat centrafricain.